jeudi , 28 mars 2024
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Sur les quelques $2,477 milliards d'aide financière dont la Grande Ile vient de bénéficier, $100 millions seront accordés au secteur privé au titre de l'année 2002.

$100 millions pour le secteur privé

Le secteur privé, principale victime des corollaires de la crise politique malgache, pourra bénéficier d’un appui financier de $100 millions dans le cadre de la relance des activités économiques. Alors que Madagascar, on le sait, vient de bénéficier d’un engagement financier de $2,477 milliards de ses partenaires au terme de la réunion de ses principaux bailleurs de fonds à Paris fin juillet, environ $1 milliard, dès cette année, sont disponibles selon le Premier ministre, dont les $100 millions destinés pour le secteur privé.

Transparence oblige, le Premier ministre Jacques Sylla, accompagné de quelques membres de son gouvernement devait apporter, au cours d’un débat radiotélévisé dimanche, plus de précisions sur la destination de l’aide financière dont le pays venait de bénéficier.

Devant les quelques membres du gouvernement, des hommes d’affaires et quelques membres d’organisation non gouvernementales (ONG) affichaient une curiosité nette sur la gestion de ces fonds. D’autant que, comme M. Sylla lui-même l’a annoncé, 60 % de cette aide sont constitués de prêts que Madagascar s’engage, tôt ou tard, à rembourser. L’échéance de remboursement varie, avec un taux d’intérêt « préférentiel » qui ne dépasse pas 3%, de dix à quarante ans. Les opérateurs économiques malgaches, à la lumière des questions qu’ils ont adressées aux membres du gouvernement, s’intéressent principalement aux critères d’éligibilité pour pouvoir bénéficier de cette aide financière ainsi que des procédures à suivre. Le vice Premier ministre chargé du Budget, Narisoa Rajaonarivony, a soutenu que les fonds destinés au secteur privé est disponible dès septembre. En outre, les critères d’octroi de l’aide dépend du partenaire financier. Sachant que les $100 millions, destinés au secteur privé pour le compte de l’année 2002, proviennent de diverses sources.

Pas de réaction officielle pour l’instant dans le milieu des affaires à propos de cette « manne financière ». La majorité des entreprises, à l’issue de la crise malgache , sont exsangues. Le débat tourne aujourd’hui autour de la reconstruction. Et le gouvernement, qui se trouve dans une situation particulièrement embarrassante, est scruté jusque dans ses moindres mouvements. La reprise économique est certes amorcée mais beaucoup reste à faire pour relancer la consommation. Les prix des produits de première nécessité ont baissé mais se trouvent encore au dessus de ceux d’avant la crise post-électorale, alors que le revenu des ménages, en raison du chômage technique notamment, a sensiblement baissé.