mardi , 19 mars 2024
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Députés de l’opposition : Des tractations en haut lieu avant un meeting sous haute tension
Le Chargé d'affaires de l'ambassade des Etats-Unis, avec des députés de l'opposition à l'issue de l'entretien.

Députés de l’opposition : Des tractations en haut lieu avant un meeting sous haute tension

Des députés de l’opposition organisent des rencontres avec des membres de la chancellerie étrangère avant un rassemblement politique programmé ce 21 avril dans le centre de la capitale. Une rencontre avec le Chargé d’Affaires de l’ambassade des Etats-Unis, Stuart Wilson, a eu lieu, la matinée du 19 avril.

« Le Chargé d’Affaires a entendu les préoccupations des parlementaires et a réitéré le plein soutien de l’Ambassade des Etats-Unis pour une élection présidentielle libre, équitable, inclusive et transparente », spécifie une communication de l’ambassade américaine à Antananarivo.

A la suite de l’adoption au forceps des lois électorales à Madagascar, tendant à exclure des candidats de l’opposition, les députés élus à Antananarivo sous les couleurs des partis de l’opposition prévoient, en effet, un meeting durant lequel ils sont censés rapporter à leurs électeurs les teneurs des lois controversées. Mais les autorités publiques, via la préfecture de police, interdisent la manifestation.

Les députés de l’opposition tiennent toutefois à maintenir le programme. Ils invitent les habitants de la capitale à venir sur le parvis de l’hôtel de ville, l’ancienne place du 13 mai où se sont déroulés les rassemblements populaires à chaque période de crise politique dans le pays.

La tension est ainsi montée d’un cran entre les opposants et les dirigeants issus du parti HVM, montrés du doigt par les députés d’avoir corrompu certains élus pour faire passer les lois électorales au niveau du parlement.

C’est sous haute tension que le meeting du 21 avril pourrait se dérouler. « Nous prendrons des mesures fermes si les meneurs ne respectent pas notre décision »,  a déjà averti le préfet de police. Les députés de l’opposition ne l’entendent pas de cette oreille. « Effectuer des rapports aux électeurs fait partie de nos droits, et la commune a déjà donné son accord pour que nous puissions tenir le rassemblement sur le parvis de l’hôtel de ville », rétorque un député de la capitale. Le bras de fer est inévitable.