mardi , 16 avril 2024
enfrit
A peine élu, le nouveau président doit gérer une nouvelle crise politique qui va se transformer a priori en une crise institutionnelle. Hery Rajaonarimampianina, d’après des confidences, souhaite vivement diriger le pays sans l’ombre d’Andry Rajoelina, le président sortant de la Transition, qui l’a soutenu politiquement et financièrement lors de l’élection présidentielle. Mais ce n’est pas si facile de se débarrasser d’un ancien putschiste qui dispose encore d’une certaine capacité de nuisance.

Hery Rajaonarimampianina dans l’embarras

Lors de sa dernière sortie publique, en tant que chef de la Transition, en inaugurant un hôpital en périphérie d’Antananarivo, Andry Rajoelina a laissé entendre qu’il va « chercher une autre voie » si le nouveau président ne veut pas de lui. Car, c’est bien le cas désormais. Le nouveau président est déjà en pleine tractation avec d’autres forces politiques pour ne pas avoir à dépendre de Rajoelina et des députés élus au titre de la mouvance de celui-ci. Le premier défi pour Rajaonarimampianina consistera ainsi à éviter le scénario Poutine-Medvedev que le président de la Transition concocte depuis longtemps. Le président élu devra trouver un Premier ministre, autre que Rajoelina. Ce qui ne sera pas facile puisque les députés pro-Rajoelina pourraient être majoritaires au sein de la future nouvelle Assemblée Nationale d’après les résultats provisoires des législatives. Le choix a été difficile pour le nouveau président, étant donné qu’une frange importante des partenaires financiers de Madagascar évoque dans les coulisses leur désir de ne pas coopérer avec un Andry Rajoelina à la tête du nouveau gouvernement.