jeudi , 18 avril 2024
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Une vingtaine de prisonniers sont encore derrière les barreaux actuellement suite à des événements survenus notamment en 2009 et en 2010 au moment fort de la crise politique. Il s’agit essentiellement d’officiers et de sous-officiers impliqués dans les affaires de la Base aéronavale d’Ivato (BANI) et du camp de la Force d’Intervention de la Gendarmerie nationale (FIGN), ainsi que des militaires condamnés dans la mystérieuse affaire de tuerie du 7 février 2009.

Les familles des prisonniers politiques contredisent le président

Ces prisonniers politiques sont actuellement ignorés par le nouveau régime, issu de l’élection contestée de fin 2013. Les plus connus des prisonniers politiques sont le général Heriniaina Raoelina, ancien responsable de la sécurité présidentielle, sous Marc Ravalomanana, et le colonel Raymond Andrianjafy, principal meneur de la mutinerie de la FIGN en mai 2010. A part ces deux officiers, d’autres militaires, proches de Ravalomanana, condamnés dans le cadre de la fusillade du 7 février 2009, en pleine crise politique également, sont encore en prison. Le général Roelina a été amnistié pour l’affaire de la BANI mais il est condamné dans celle du 7 février, malgré un rapport qui contredit la thèse de la « tuerie ». Toutefois, l’actuel président, Hery Rajaonarimampianina, avait affirmé lors d’une visite aux Etats-Unis, qu’il n’y a plus de prisonniers politiques dans la Grande Ile. Les familles des prisonniers politiques se demandent actuellement si le président veut tout simplement ignorer ces détenus, pour des raisons inconnues, ou s’il a été induit en erreur par ses collaborateurs, étant peu informé des événements politiques survenues dans la Grande Ile. Certaines sources affirment en outre que ce sont les chefs militaires actuels qui excluent la libération des officiers encore emprisonnés. Car ce sont les mêmes chefs militaires qui ont servi le régime de Transition contesté justement par ces détenus politiques.