mardi , 23 avril 2024
enfrit
Des messages SMS envoyés au hasard font état du retour au pays de l'ancien président exilé en Afrique du Sud depuis 2009. Pour l'instant, aucun leader de la mouvance Ravalomanana ne confirme cette rumeur. Mais le chef de la gendarmerie à Antananarivo a déjà fait savoir que le mandat d'arrêt contre l'ancien président sera appliqué s'il retourne à Madagascar. Le piège est tendu. Mais contrairement à ce qui s'est passé auparavant, Marc Ravalomanana non plus n'a communiqué aucun message sur son éventuel retour sur la Grande Ile.

Marc Ravalomanana piégé

Le gros piège contre l’ancien président est tendu depuis le début du processus électoral. En acceptant de soutenir un candidat à l’élection présidentielle alors que les élections sont organisées à 100% par l’équipe des dirigeants de la Transition, Marc Ravalomanana ne pouvait guère espérer faire gagner Jean Louis Robinson. Sauf que la reconnaissance internationale a été acquise par le candidat soutenu par le régime le jour même de la proclamation des résultats officiels des élections étant donné que le processus a été soutenu financièrement par la Communauté internationale. En raison de ce soutien de la Communauté internationale au processus, les observateurs internationaux ont pratiquement fermé les yeux sur les fraudes et les anomalies constatées avant, durant, et après les élections. La reconnaissance du nouveau président élu, Hery Rajaonarimampianina, par la Communauté internationale constitue toutefois un coup dur pour l’exilé d’Afrique du Sud. Mais il a toujours des cartes à jouer, compte tenu d’un soutien d’une frange importante de la classe moyenne de la capitale et d’une frange de l’armée. La rumeur de son retour, le même jour de l’investiture du nouveau président, vise sans doute à entretenir l’espoir chez ses partisans.