samedi , 20 avril 2024
enfrit
Retour au train-train quotidien après le Sommet de la Francophonie
Manifestation sur la route Digue en marge du Sommet de la Francophonie à Antananarivo

Retour au train-train quotidien après le Sommet de la Francophonie

Les activités diverses continuent au moins pour deux jours supplémentaires au village de la Francophonie sur la route Digue, mais le rideau est tombé sur le Sommet de l’OIF accueilli avec beaucoup de fierté à Madagascar.

Les résolutions prises à l’issue de la rencontre internationale ont essentiellement trait à la démocratie, aux droits de l’homme et à la lutte contre le terrorisme, qui concerne dorénavant de nombreux pays francophones, sur le continent africain et en Europe.

C’est un peu la gueule de bois dorénavant à Antananarivo après avoir accueilli ce Sommet de la Francophonie qui a fait couler beaucoup d’encre dans le pays, que ce soit sur les aspects négatifs de l’organisation ou sur la joie affichée des autorités d’avoir tenu leur pari. Même si les quelque 30 chefs d’Etat attendus à la rencontre n’étaient pas tous venus, une quinzaine d’entre eux étaient présents, les autres pays ayant préféré se faire représentés par des délégations conduites par des ministres ou des chefs de gouvernement.

Pour de nombreux citadins, en tous cas, le retour à la vie normale est un peu difficile. En périphérie et dans le centre d’Antananarivo, c’est le retour des embouteillages qui a surtout marqué les esprits étant donné que, durant la semaine de la Francophonie, la circulation a été plutôt mieux réglementée. A cela s’ajoute le retour des classes pour les écoles publiques et certaines écoles privées qui ont choisi la suspension des cours durant une semaine. Cela rajoute, en effet, un grand nombre d’écoliers dans les transports publics et dans les rues de la ville.

Pour les dirigeants du pays et les médias proches du régime HVM, la tenue du Seizième Sommet de la Francophonie en terre malgache a été un « franc succès ». Mais pour des opposants politiques qui ont critiqué depuis longtemps la gouvernance Hery Rajaonarimampianina, ce fut un événement qui a permis à des étrangers de connaître davantage le gouffre de la pauvreté dans lequel pataugent environ 90% de la population malgache. Les deux parties ont chacun, de leur côté, essayer de tirer leur épingle du jeu. Des manifestations pour réclamer plus de liberté d’expression et pour revendiquer les îles malgaches occupées par la France se sont tenues, samedi 26 novembre, en marge du Sommet des Chefs d’Etat. Chacun tire déjà actuellement les leçons du Sommet d’Antananarivo.