Exploitation aurifère : Sept carrés miniers accordés à Soamahamanina

L’affaire a fait grand bruit au cours des derniers temps. L’entreprise chinoise Jiuxing Mines a obtenu 64 carrés miniers dans les environs de la localité de Soamahamanina, dans la région centrale d’Itasy. Mais finalement, le Ministère en charge des Mines et du Pétrole, n’a autorisé l’exploitation aurifère que sur sept carrés miniers pour le moment.

Le volet environnement a été soulevé par les autorités ministérielles de Madagascar pour justifier cette décision. Depuis des mois, une frange de la population locale, soutenue par l’association catholique Justice et Paix, s’est opposée à l’opération des Chinois en évoquant notamment les dégâts environnementaux et culturels possibles à la suite du permis accordé à Jiuxing Mines.

« L’exploitation aurifère préparée par les Chinois risque de détruire la forêt de Tapia dans notre région, alors que le reboisement est quasi impossible après la destruction », explique un habitant d’un village de Soamahamanina, avant d’ajouter : « Des zones de cultures, des villages et des tombeaux sont implantés sur quelques parcelles que les Chinois comptent exploiter ».

Notons que la forêt de Tapia permet notamment l’exploitation des soies sauvages. Les fruits des arbres, les champignons et la récupération des bois de chauffe constituent également un plus pour la population.

Depuis le début du litige, aucune explication précise sur la compensation accordée aux paysans qui risquent d’être dépossédés de leur terre n’a été fournie. Le flou total a plané sur le projet de Jiuxing Mines. D’où l’opposition d’une partie de la population.

C’est dans un contexte de bras de fer que le Ministère en charge des Mines a ainsi apporté de plus amples explications. Au final, l’exploitation aurifère ne s’effectuera pas sur la totalité des zones concernées par le permis minier. Le Ministère a mis beaucoup d’eau dans son vin, mais il n’est pas sûr que la population de Soamahamanina soit entièrement rassurée.