vendredi , 29 mars 2024
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Magro Ankorondrano : La société de Ravalomanana subit une nouvelle expulsion

Magro Ankorondrano : La société de Ravalomanana subit une nouvelle expulsion

Depuis quelques jours, des employés de Magro, le réseau de grande distribution fondé par l’ancien président Marc Ravalomanana, occupent l’emplacement du magasin à Ankorondrano. Ils ont commencé à recevoir d’éventuels candidats pour de futurs emplois dans la perspective d’une reprise des activités de  Magro. Mais un huissier accompagnés de plusieurs dizaines de militaires étaient venus sur place pour signifier l’expulsion des occupants, lundi 23 mai 2016.

Il s’agissait pour l’huissier de mettre en application une décision de justice prise sous le régime de Transition dans le pays, ordonnant Magro de quitter le terrain d’Ankorondrano loué à la Chambre de Commerce moyennant un bail emphytéotique.  Très récemment, le nouveau ministre du Commerce, Armand Tazafy, a signifié à la Chambre de Commerce la nécessité de mettre en application la décision de Justice alors que son prédécesseur était favorable à la poursuite du bail.

Depuis quelques mois, Magro avait affiché la volonté de renégocier les termes du contrat avec la Chambre de Commerce. Mais les responsables de la société de Ravalomanana étaient confrontés à divers obstacles.

« Nous étions en train de discuter avec des responsables de Magro quand les militaires sont venus nous demander de nous en aller », affirme Eric, revenu bredouille alors qu’il pensait pouvoir déposer son curriculum vitae. Des milliers de personnes sont en effet venus pour postuler à l’annonce d’une reprise éventuelle des activités de Magro.

C’est en 2011 qu’une décision du Tribunal expulsant le groupe Tiko a été rendue publique, mais la démarche d’expulsion n’a pas pu être mise en œuvre à la suite de l’initiative du magasin Magro, faisant partie du groupe, de reprendre ses activités. « Conformément à la Feuille de route de sortie de crise qui prévoit l’indemnisation des victimes de la crise politique dans le pays, la société Tiko et Magro sont en en droit de reprendre leurs activités », a affirmé pour sa part l’avocat de l’ancien président, Marc Ravalomanana. Mais les autorités actuelles voient la situation autrement. Le bras de fer entre Tiko et les dirigeants se poursuit.