lundi , 29 avril 2024
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Les membres de la délégation de la Troïka de la SADC commencent à arriver à Antananarivo en attendant le secrétaire exécutif Tomas Salomao. Ils prévoient de rencontrer les forces politiques malgaches et organiser la signature de la feuille de route vendredi 16 septembre 2011. Les discussions malgacho-malgaches ont avancé et un consensus a été trouvé par 9 entités politiques sur 11.

9 entités sur 11 d’accord sur la feuille de route amendée, signature en vue

Les membres de l’équipe de la troïka de la SADC chargés de régler les détails de la feuille de route malgache sont arrivés non sans optimisme. « Nous sommes à Madagascar pour rencontrer les forces politiques, nous espérons  que la signature se fera », résume la chef de la délégation à Ivato.

C’est ce que confirme la ministre des Affaires Etrangères de la HAT qui précise que la cérémonie de signature est prévue le vendredi 16 septembre 2011 entre 16 et 18 heures.  « La première mission de la troïka est de rencontrer les acteurs, la deuxième c’est la finalisation et la signature », rappelle Yvette Sylla.

Au milieu de cette vague d’optimisme, l’ambassadeur de l’Afrique du sud à Madagascar  reste pragmatique. « Si les entités politiques ne tombent pas d’accord et si la signature de la feuille de route n’est pas réalisée, la troïka va se retirer afin que le peuple malgache puisse se mettre d’accord », a-t-il déclaré. Cette dernière phrase a créé des remous chez les politiciens. Le bruit s’est propagé sur l’intention de la troika SADC de ne pas faire signer la feuille de route au cours de la présente mission.

Andry Rajoelina affirme le contraire. « C’est la SADC qui a décidé que la signature aura lieu vendredi, nous nous attendons à ce que cela se fasse, a commenté le chef de la HAT. On ne peut plus faire attendre le peuple malgache ». Le leader des TGV martèle que ceux qui ne veulent pas signer cette feuille de route s’excluront d’eux-mêmes du processus.

Après avoir lancé un ultimatum  à la SADC, Andry Rajoelina qui a menacé d’organiser une cérémonie « unilatérale » risque de tomber dans l’embarras. Vu les derniers rebondissements, c’est le noyau dur de l’autorité de fait qui pourrait ne pas signer la feuille de route qui annihilera les bénéfices du coup d’Etat de 2009 avec le retour annoncé du président Ravalomanana.  

Or, l’alliance de la mouvance Rajoelina a éclaté puisque six des huit entités, hormis le TGV et l’UDR, se sont rapprochées et « réconciliées » avec les trois mouvances. Un consensus a été trouvé par les 9 entités qui l’ont présenté sous formes de résolutions : signer la feuille de route amendée, confier le poste de premier ministre aux trois mouvances, œuvrer pour la reconnaissance internationale, recomposer les institutions de transition, reconstituer la commission électorale…

Les neuf entités se sont mis d’accord sur la réconciliation nationale et la libération des prisonniers politiques. Ils demandent le retour au pays sans conditions du président Ratsiraka. Le président Ravalomanana pourra faire de même mais les conditions n’ont pas été fixées. Mamy Rakotoarivelo a montré son optimisme. « Les 3 mouvances et les six entités qui ont signé le pacte républicain acceptent le retour au pays du président Ravalomanana » a-t-il déclaré. La feuille de route est suspendue à la question du retour de Marc Ravalomanana sur la scène politique.