mardi , 30 avril 2024
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La commémoration de l'événement du 7 février 2009 a été marqué par une divergence de vue parmi les acteurs. Monja Roindefo, l'ancien Premier ministre, et Andry Rajoelina, président de la Haute Autorité de la Transition, ont chacun à leur tour déposé une gerbe devant le palais d'Ambohitsorohitra.

Commémoration: Le 7 février de la division

De retour en catimini au pays, Andry Rajoelina a assisté à un culte oecuménique en l’honneur des victimes de la marche des opposants à Marc Ravalomanana en 2009, devant le palais présidentiel. Une marche qui s’est soldée par une fusillade mortelle, quand la garde présidentielle a tiré sur la foule de manifestants qui s’approchait de la zone rouge.

Depuis le 7 février 2009, les partisans de Andry Rajoelina ont fait de cette fusillade un vrai cheval de bataille pour justifier le renversement de Marc Ravalomanana. Un an après, le camp du président de la Transition est plus que jamais divisé. Sa prise du pouvoir après le coup d’Etat de mars 2009, n’a pas suffi pour souder les liens entre ses partisans.

Prendre le pouvoir est une chose. L’exercer en est une autre. Andry Rajoelina en sait, aujourd’hui, quelque chose. L’alliance qui l’a conduit au pouvoir, avec le soutien de l’armée a, depuis lors, volé en éclat. Ses partisans, eux-mêmes, sont très divisés. La commémoration du 7 février en fut une illustration.

Monja Roindefo a attendu l’après-midi pour déposer une gerbe. Et durant le culte de la matinée, les membres de l’association des victimes du 7 février (AV7) se sont publiquement chamaillés sur la présidence de l’association. Etienne Andriamahefarisoa, président sortant, a été évincé après avoir été impliqué dans une affaire d’attaque à main armée. Son successeur, Boana Jean Pierre, a été hué par les sympathisants du président sortant lors du culte de dimanche quand il a pris la parole. Une honte.