Dans le camp de Rajoelina, l’expression « reconnaissance internationale » revient à tous les coups. L’opposition y voit plutôt un « engagement » à mettre en oeuvre la feuille de route récemment signée.
La même feuille de route est en effet assez explicite. La reconnaissance ne sera effective qu’après la mise en place des institutions de la nouvelle transition. Mais pour y arriver, il y a du chemin à faire.
En fin 2002, Marc Ravalomanana s’est permis ce genre de gesticulation, car il savait qu’il venait de boucler la boucle. A l’époque, l’Union Africaine venait d’admettre la légitimité du nouveau pouvoir après l’organisation des législatives anticipées. L’UA était pourtant la dernière entité à refuser de reconnaître cette légitimité.
Andry Rajoelina, lui, a préféré le triomphalisme à un moment où absolument rien n’est définitivement acquis.