mardi , 7 mai 2024
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La rencontre entre les quatre mouvances politiques sous l’égide de l’Union Africaine et du Groupe international de contact a été ouverte à Addis Abeba, jeudi 03 novembre 2009 vers 15 h40. Après des déclarations radicales et autres surenchères, la confrontation entre les chefs de file et leur délégation a commencé sans anicroches.

Addis Abeba : ouverture de la rencontre pour la résolution de la crise malgache

Jean Ping, président de la Commission de l’Union Africaine a souligné l’importance de ce rendez-vous décisif. Le GIC est déterminé à trouver une solution à la crise malgache quitte à étendre les trois jours prévus pour les ultimes négociations. A la demande de Marc Ravalomanana, la rencontre a eu lieu au centre de conférence de l’Union Africaine. Monsieur Ping a tenu à préciser que les acquis de Maputo I et II ainsi que de la réunion du 06 octobre à Antananarivo sont maintenus et que le présent rendez-vous en devrait être l’épilogue.

Signe de cette étape franchie, Eugène Mangalaza est aligné au même rang que les chefs de file de mouvance avec un écriteau premier ministre devant lui. Jean Ping a tenu à remercier le médiateur de la SADC, Joaquim Chissano qui a permis au processus d’avancer. Le but est de mettre en place une transition neutre pour emmener le pays vers la 4ème République. Après s’être excusé diplomatiquement auprès de Marc Rvalomanana de la confusion causée par le consultant non permanent de l’UA, Ablassé Ouedraogo, le président de la commission n’a pas accédé à la demande du président évincé qui voulait que le médiateur en question soit retiré des  négociations.

En sa qualité de doyen, Albert Zafy a parlé pour la partie malgache. Il a appelé à la sagesse de tous les malgaches en particulier celle des chefs de file. L’ancien président a demandé à ce que l’intérêt de la population soit pris en compte, signalant que les politiciens ont trop joué avec le peuple en leur servant des espoirs et des désespoirs. « J’espère que cette rencontre soit la dernière en dehors de Madagascar et que la situation soit réglée », a-t-il déclaré. Albert Zafy a insisté sur la responsabilité des chefs de file. Pour lui, les étapes franchies devraient être considérées pour avancer dans le processus.

Pour  ce début, toutes les délégations ont fait bonne figure. Après l’hymne de l’Union Africaine, l’hymne nationale de Madagascar a été entonnée en chœur par tous les malgaches présents, sans musique. Les chefs de file sont assis avec leurs bras droits qui sont aussi les chefs de délégation. On a remarqué la présence de Fetison Rakoto Andrianirina au premier plan aux côtés de Marc Ravalomanana. Des informations sur son éviction au profit de Guy Rivo Randrianarisoa, l’ex PDS d’Antananarivo durant la crise, ont circulé. Le chef de la délégation des légalistes est bien là, même si cela risque d’une dernière pour lui.

La mouvance Ratsiraka a aussi réservé une petite surprise, mettant l’ancien premier ministre Tantely Andrianarivo au premier plan aux côtés de l’amiral. Pour le camp Rajoelina, le ministre des Affaires Etrangères Ny hasina Andrimanjato tient son rang. Le fidèle lieutenant de Zafy Albert, Emmanuel Rakotovahiny est incontournable même s’il n’est pas encore officiellement le vice-président de la transition. Après la séance d’ouverture, une séance à huit clos entre les chefs de file a eu lieu. Cela a duré moins d’une d’heure avant d’être suspendu. La présence du médiateur Chissano qui n’était pas encore sur les lieux avait été requise.