lundi , 6 mai 2024
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La mouvance Ravalomanana a réagi à l’affaire Mamy Rakotoarivelo et a dénoncé une possible machination émanant d’un service rattaché à la présidence de la HAT. Fetison Andrianirina a dénoncé des anomalies dans l’enquête et la violation répétée des droits par la DST. Il a soulevé les doutes sur la manipulation d’une mise en accusation orchestrée et mise en scène.

Affaire Mamy Rakotoarivelo : Fetison Andrianirina dénonce

La conférence de presse et d’accusation orchestrée par la Direction de la Sécurité du Territoire pour épingler Mamy Rakotoarivelo tout en lui attribuant une supposée intention meurtrière contre le chef de l’autorité de fait a du mal à passer et convaincre. Ce service passe en effet pour une nouvelle police politique. « On ne conteste pas l’enquête des autorités, ils ont le pouvoir de la faire, pour ce qui est des droits de l’homme et des droits de l’accusé durant l’enquête, nous avons beaucoup de craintes », a déclaré Fetison Andrianirina.

« La DST est un service au sein de la présidence de la HAT, on ne connaît pas le texte qui la régit. L’Emmo Reg a aussi fait une enquête, qui est le vrai responsable », s’est demandé l’ancien prisonnier politique de la HAT.  En connaissance de cause, Fetison Andrianirina déplore le non respect du secret de l’instruction.  « Il y a des aveux par conférence de presse, c’est vraiment douteux, c’est à se demander s’il y a un dessous politique », déclare l’ancien chef de délégation de la mouvance Ravalomanana.

Fetison Andrianirina raconte les « méfaits » de la DST dans l’affaire. « Mamy Rakotoarivelo a reçu la convocation de la DST, il est venu. Il y a eu deux autres personnes, le chauffeur et un garde du corps qui l’avaient accompagné. Ces derniers n’ont reçu aucune convocation et pourtant ils ont été arrêtés. Une quatrième personne dans l’entourage de SG du TIM a subi le même sort. Fetison Andrianirina dénonce la pression des enquêteurs. « L’interrogatoire a continué la nuit, jusqu’à 2 heures du matin », déplore-t-il. « Pour nous, il s’agit d’une torture morale ».

« Il y a eu un témoignage qui aurait mentionné le nom de Mamy Rakotoarivelo, analyse Fetison Andrianirina. Selon le code pénal, ni l’enquêteur, ni les avocats, ni les enquêtes ne peuvent divulguer des éléments de l’enquête ». La DST a choisi d’orchestrer une conférence de presse pour justifier l’accusation sur Mamy Rakotoarivelo. L’un des accusés a récité ses aveux en reprenant tels qu’ils ont été racontés par un responsable de la DST à des journalistes.

Accusé par la famille de l’accusé d’avoir extorqué des aveux par la torture, obligeant l’enquêté à signer une déposition accusant Mamy Rakotoarivelo, les responsables auprès de la DST ont démenti. Pour la police d’Ambohitsorohitra, la famille de cet accusé a menti et il n’y a pas eu de torture. Les journalistes d’une chaîne de télévision ont été invités à filmer le corps du présumé torturés pour vérifier. Evidemment, ce n’était que de la communication car ils n’ont pas été autorisés à le faire une fois sur les lieux.

Fetison Andrianirina dénonce une manœuvre de « démoralisation ». « Nous sommes en train de chercher une solution de sortie de crise, on craint que c’est une manœuvre pour décourager la mouvance Ravalomanana qui est pleinement responsable de la sortie de crise ». Il estime que l’acharnement de la HAT sur ses opposants ne mène pas le pays vers l’apaisement.