lundi , 6 mai 2024
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Des employés de la zone franche se mobilisent pour défendre leurs avantages menacés par le risque de suspension de Madagascar de l’accord commercial AGOA.

AGOA : quand les employés défendent leur propre cause

L’accord commercial entre les Etats-Unis et quelque 40 pays d’Afrique, à travers l’African growth and opportunity Act, a permis à des entreprises malgaches de la zone franche notamment de booster leurs activités. La menace de suspension de la Grande Ile à la suite du coup d’Etat de mi-mars 2009 met les entreprises et les employés dans des situations peu confortables.

Dans les prochains mois, quelque 50.000 emplois seront perdus si Madagascar devait être suspendu de l’AGOA.

Le récent forum de l’AGOA, qui s’est tenu au Kenya, n’a effectivement rien décidé sur le sort de Madagascar, en attendant vraisemblablement l’issue des accords politiques signés à Maputo. Les groupements patronaux et les représentants des employés se mobilisent toutefois pour influencer les décisions de Washington.

Des employés concernés par l’accord commercial, ceux qui seront licenciés si Madagascar en est exclu, projettent actuellement d’adresser une lettre défendant leur cause auprès de l’administration américaine.

Ces employés déplorent en effet que leur sort soit suspendu à des initiatives relevant de la politique politicienne. Pour un « changement de gouvernement inconstitutionnel » ce sont des employés du secteur privé qui vont en effet payer les frais.     

Au cours des dernières années, l’AGOA a permis à des entreprises malgaches de faire d’importants profits et de créer des milliers d’emplois, grâce aux exportations vers les Etats-Unis. L’un des objectifs de l’accord étant de faciliter l’accès des Africains au marché américain, et pour les Etats-Unis de compter sur des nouveaux fournisseurs.