samedi , 18 mai 2024
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Les travaux de médiation de l’Alliance des organisations de la société civile auprès des quatre mouvances politiques ont abouti à des recommandations pour que la rencontre prévue à Addis Abeba soit un succès définitif dans la résolution de la crise. La facilité de la « communication entre malgaches » n’a pas permis de résoudre le problème.

Alliance de la société civile : faciliter une solution à Addis Abeba

L’Alliance de la société civile appelle les quatre mouvances politiques en lice pour les négociations à Addis Abeba, du 03 au 05 novembre 2009, à prouver qu’elles sont réellement conscientes de la souffrance des malgaches. Elle a tenté de relancer le dialogue entre les protagonistes politiques afin de trouver une solution consensuelle à la crise. Les membres de la société civile considèrent le rendez-vous en Ethiopie comme l’ultime négociation. Ils appellent les mouvances à « démontrer leur niveau d’adoption de l’intérêt supérieur de la Nation à travers des sacrifices et des concessions » à l’issue de la rencontre.

« Le résultat de la réunion doit être la cessation de la crise et la fin des souffrances de la population », plaide l’Alliance de la société civile. Elle souhaite qu’une feuille de route claire soit établie pour la transition. La société civile préconise l’adoption de moyens de contrôler l’exécution de ce plan. « La transition doit respecter les principes de la démocratie, garantir les libertés individuelles, respecter la transparence et la bonne gouvernance ». Selon l’alliance, cette période est consacrée à « la mise en place d’une nouvelle République stable et rompre le cycle des crises ».

Les membres de la société civile épingle les médiateurs internationaux et appellent ces derniers à « faire preuve d’impartialité et de non ingérence ». La seule solution durable est selon l’Alliance fondée sur la consensualité et l’inclusivité et doit être « en faveur du peuple malgache dans sa totalité. « Les médiateurs internationaux doivent s’assurer que les conditions de réussite de la négociation sont remplies », préconise l’Alliance. Par contre, elle soulève un doute en invitant les médiateurs à s’en tenir aux accords écrits. Les seules signatures entre les quatre mouvances ont été jusqu’ici les accords politiques de Maputo et la charte de la transition.

« Il faut tout faire pour que la rencontre d’Addis Abeba débouche sur un accord pour une transition paisible et neutre » a résumé Lanto Randriamanantena, en commentant le communiqué de l’Alliance de la société civile. Il insiste sur la nécessité pour les mouvances d’accepter le compromis et le consensus au nom de l’intérêt supérieur de la nation. Les médiateurs de la société civile ont noté le « flou au niveau des positions et des rapports d’alliance entre les mouvances, entretenus notamment par les divergences au niveau des interprétations ».

L’alliance de la société civile a été animée par la conviction d’une solution malgacho-malgache et cela en collaboration avec le Groupe international de contact. Elle s’est plainte de la faiblesse de la considération de la société civile dans le processus de la résolution de la crise. « L’intervention de l’Alliance, en tant qu’entité de la société civile a permis d’éviter la menace de choc entre les mouvances politiques ». Cette entité représentative de la société civile revendique son impartialité dans la recherche d’une solution à la crise politique à Madagascar.