mardi , 7 mai 2024
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A son retour de New-York après un détour par Paris, Andry Rajoelina ne donne pas une grande importance à la poursuite des négociations sous l’égide du groupe international de contact. Il propose à ce que le gouvernent de transition va s’attèle à la préparation des élections, la seule solution à la crise politique dans le pays.

Andry Rajoelina : « il n’y a que l’élection comme solution »

L’équipe conjointe de médiation peut essayer de ramener la mouvance Rajoelina à la raison et revenir à ce qui a été signé à Maputo. Andry Rajoelina maintient sa position et veut avancer avec le « consensus unilatéral » qu’il a monté pour créer le gouvernement Monja Roindefo II. « Le gouvernement doit travailler pour que les élections puissent se faire », dit-il. Le président de la HAT défie encore une fois les représentants de la communauté internationale qui a déjà prévenu qu’un scrutin organisé de manière unilatérale ne sera pas reconnu.

Et pourtant, Andry Rajoelina mise sur ces élections pour mettre fin au flou juridique dans le pays, d’une part, gagner la reconnaissance internationale, d’autre part. « Quelle que soit la solution recherchée, il n’y a que les élections », qui vont débloquer la situation. Cette fuite en avant est justifiée par la remise en cause de sa qualité de « chef d’Etat » à la tête de la transition dans le cadre des négociations de Maputo. Andry Rajoelina refuse d’emblée un consensus qui le condamne. « C’est au peuple que le pouvoir appartient, c’est lui qui va choisir son dirigeant », a-t-il martelé.

Andry Rajoelina rejoint donc la position d’une aile de la HAT, d’une partie des Forces du changement qui le soutiennent et surtout du premier ministre Monja Roindefo : mettre aux oubliettes les accords de Maputo. Le président de la HAT n’est pas catégorique au point de fermer la porte. Il ne laisse cependant pas transparaître une volonté politique d’aller vers le consensus selon les accords signés avec les trois autres mouvances.

Plus fort

Revenant sur le couac  de New York où il n’avait pas pu prendre la parole à la tribune de l’ONU, le jeune chef de la transition s’est montré positif, tirant même quelques satisfactions de son séjour. « J’ai été reçu comme tous les autres présidents », revendique-t-il. Andry Rajoelina ne met pas dans le même panier l’hôte qui est l’ONU et les invités que sont les pays membres. Il affirme s’être informé auprès d’un haut responsable onusien sur l’accueil et à propos de la situation particulière de Madagascar.

Andry Rajoelina ne cache pas sa fierté d’voir participé à des réunions de haut niveau aux côtés de vrais chefs d’Etat. Est-ce une reconnaissance de fait ? En tout cas, le président de la HAT se vante d’avoir signé deux accords internationaux au nom de Madagascar. Le scandale de sa double éviction de la liste des orateurs serait même dépassé. « Ce qui ne vous tue pas vous rend fort (sic)… Ce qui s’est passé à New-York rend Andry Rajoelina plus fort » a déclaré… Andry Rajoelina. Il est prêt à en découdre avec des adversaires qui ne chercheraint qu’à faire tomber son régime de transition.