vendredi , 3 mai 2024
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Le jeune président de la Haute Autorité de la Transition en avait assez de la pression de la communauté internationale. Il a décidé de mettre fin aux négociations avec les autres mouvances politiques.

Andry Rajoelina met un terme aux négociations

Confiant. Le président de la HAT l’est absolument. « Il n’y a plus rien à négocier, la Transition est déjà en place », s’est-il exprimé lors d’une tournée dans la région de Toliara (Sud). Tout en reconnaissant que des difficultés subsistent, Andry Rajoelina a soutenu que la Transition mettra en œuvre sa feuille de route. 

En toute logique, après avoir boycotté la rencontre d’Addis-Abeba, le 22 juillet, sous l’égide de la communauté internationale, le jeune putschiste devait prendre une décision définitive, et ferme. Sa mouvance est la première à avoir pris l’initiative de mettre un terme aux pourparlers.

Pourtant, au début du mois d’août est prévue une rencontre « au sommet » entre les quatre chefs de mouvances politiques impliquées dans les négociations pour trouver une issue à la crise malgache. A compter du 28 juillet, une mission d’évaluation du Groupe international de contact est attendue à Madagascar pour préparer la rencontre.

Bien avant le rendez-vous du début août, Andry Rajoelina a annoncé la couleur. Les autres mouvances n’ont pas réagi pour le moment à la déclaration tonitruante du président de la HAT. La communauté internationale non plus. 

L’équipe des médiateurs à la crise malgache conduite par l’ancien président mozambicain Joaquim Chissano a décidé de réunir sur une même table Andry Rajoelina, le président en exil Marc Ravalomanana, et les deux autres ex-chefs d’Etat, Didier Ratsiraka et Albert Zafy.

La communauté internationale insiste sur la mise en forme d’une charte de la Transition qui devrait déboucher sur un partage de pouvoir. Mais la HAT, en  position de force, voit la situation autrement. La rencontre « au sommet » est déjà compromise.