Assises nationales en début avril

Isolé sur le plan international, et contesté au niveau national, le président de la Transition et son gouvernement, toujours incomplet, se sont résolus à accélérer le processus vers un retour aux dispositions constitutionnelles à Madagascar. Les assises nationales, qui devraient se pencher sur la date de l’élection présidentielle et sur l’élaboration d’un nouveau code électoral et, éventuellement, d’une nouvelle constitution, auront lieu ainsi les 2 et 3 avril.
Sans doute, l’équipe de Rajoelina, conformément aux exigences de la communauté internationale, envisage d’écourter la période de transition prévue pour durer deux ans au maximum. Alors qu’en cas de vacance de la présidence de la République constatée par la Haute Cour Constitutionnelle, une élection doit être programmée dans un délai de 60 jours au maximum, d’après la Constitution de Madagascar, le gouvernement de Transition semblait, au départ, ne pas du tout pressé à un retour aux dispositions légales encore en vigueur.
Il a fallu en tous cas cette pression des manifestants anti-Rajoelina et celle de la communauté internationale pour que le gouvernement de Transition réagisse d’une autre manière. Brandissant une grève générale des fonctionnaires, les manifestants de la place de la démocratie réclament tout simplement aujourd’hui le départ de Andry Rajoelina.