lundi , 29 avril 2024
enfrit
Le tout nouveau président de la Transition à Madagascar est déjà contesté, quelques jours après sa prise de fonction.

Aussitôt investi, aussitôt contesté

L’expression « coup d’Etat » revient souvent chez les anti-Andry Rajoelina, investi le 21 mars président de la Haute Autorité de la Transition à Madagascar. Ce n’est qu’un simple écho de la réaction vigoureuse de la communauté internationale, ou vice-versa.
En rejoignant son lieu de travail, lundi matin, le cortège de Rajoelina a été sifflé par des passants. Un véritable affront. Jamais en effet, un nouveau chef d’Etat n’a connu une pareille humiliation publique. Même mécontents, les gens se sont bien gardés depuis des décennies de siffler un cortège présidentiel.
Dès samedi, le jour de son investiture, une manifestation a eu lieu à Ambohijatovo. Lundi matin, nouvelle manifestation. Les anti-transition sont en train de s’organiser. Reste à savoir jusqu’où ira la contestation. Pour sa part, l’armée, profondément divisée, peut réserver des surprises. En sachant que la prise de pouvoir par Andry Rajoelina a été effective grâce essentiellement à la mutinerie du camp Capsat et au basculement d’un certain nombre de chefs militaires».