dimanche , 19 mai 2024
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Pour la première fois, un président de la BAD se rend à Madagascar. Cette institution financière internationale est actuellement le premier bailleurs de fonds de la Grande Ile en matière d'adduction d'eau potable.

Banque africaine de développement : un appui pour le développement durable

Au moins une quarantaine de projets ont été financés par la Banque africaine de développement (BAD) à Madagascar au cours des dernières années. C’est en 1977 plus exactement que cette institution panafricaine a pour la première fois collaboré avec Madagascar quand le pays ressentait un énorme besoin de financement de ses projets de développement socio-économique.


La BAD a été créée en effet en 1963 sur l’initiative de plusieurs dizaines de pays africains et fonctionnelle depuis 1964. Elle compte actuellement comme membres et donateurs les 53 pays africains et 24 autres pays non-africain répartis à travers l’Europe, l’Asie et sur le continent américain.


Depuis le début de la coopération entre cette institution financière internationale et la Grande Ile, les projets soutenus financièrement par la Banque se sont multipliés. C’est à travers le Fonds africain de développement (FAD) que l’institution finance les projets mis en ½uvre. Pour cette année, la BAD prépare le 11e FAD. La Grande Ile en bénéficiera certainement, confie le représentant de la Banque africaine de développement à Madagascar, M. Nadji Safir. Il reste cependant à définir le montant qui sera accordé au pays.


S’agissant plus particulièrement du 10e FAD, Madagascar a obtenu un total d’aide de 140 millions de dollars qui a été déjà entièrement consommé.


Depuis des décennies, les secteurs d’intervention de la BAD à Madagascar concernent ainsi l’eau et l’assainissement, l’agriculture, les routes, la santé et l’éducation. Une trentaine de centres de soin ont été, par exemple, érigés grâce à un appui financier de cette institution. Dans les années à venir, la BAD pourrait selon toujours Nadji Safir intervenir dans le domaine de l’énergie en apportant un soutien au programme de redressement de la société nationale d’eau et d’électricité, la Jirama, actuellement en sérieuse difficulté en raison notamment de la vétusté de ses équipements.


Dans le cadre de la visite en terre malgache du président de la BAD, le Rwandais Donald Kaberuka, les deux parties s’apprêtent à célébrer les 30 années de collaboration entre elles. La visite de deux jours et demi du président de la Banque permet en outre de mesurer les impacts des efforts fournis de part et d’autre durant les 30 ans collaboration. Donald Kaberuka s’est rendu logiquement ainsi sur le terrain pour constater de visu les réalisations au cours des dernières années. Il a pu visiter notamment, le 19 mars, un centre de santé et un centre de formation en génie rural, fruits de la collaboration entre les deux parties.  


Les deux initiatives d’allègement de la dette dont Madagascar a récemment bénéficié ont fait par ailleurs que les appuis financiers de la BAD équivalaient pratiquement à des dons non remboursables, explique Nadji Safir. En effet, juste après avoir bénéficié de l’annulation d’environ 50% de sa dette extérieure grâce à l’Initiative pays pauvres très endettés (IPPTE), la Grande Ile a également été dans la liste des pays qui ont vu la majeure partie de ses dettes multilatérales annulées sur l’initiative des pays membres du G8.