lundi , 6 mai 2024
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La situation actuelle commence à avoir un effet déstabilisateur au sein des forces armées. Des militaires issus de la région Nord du pays ont été appelés pour renforcer les forces anti-émeutes dans la capitale.

Branle-bas au sein de l’armée : des renforts appelés à la rescousse

Les militaires d’Antananarivo ne veulent plus apparaître, semble-t-il, comme étant le bourreau des manifestants qui s’opposent à la Haute Autorité de la Transition. Certains éléments, selon  des sources indépendantes, auraient commencé à refuser de grossir le rang des états-majors mixtes de maintien de l’ordre.

C’est une situation qui ne plaît pas au commandement militaire pro-Rajoelina. La Haute Autorité de la Transition est actuellement obligée de recourir à des forces basées en dehors de la capitale pour faire taire les mouvances politiques qui s’opposent à son unilatéralisme.

Des militaires de la région d’Antsiranana (Nord) ont été ainsi dépêchés dans la capitale. La situation ne plaît évidemment pas aux manifestants.

Depuis quelques semaines, les formations politiques qui tentent de contrecarrer les initiatives de la HAT ont appelé les militaires à rester en dehors des querelles politiques. En vain. Le refus de certains militaires de réprimer les manifestations de l’opposition constitue pourtant une nouvelle source d’espoir pour l’opposition.

En 2009, la chute de Marc Ravalomanana a commencé par le refus des militaires de lui obéir à la lettre. Depuis le début de la crise politique, la division de l’armée était difficile à cacher. Une division qui a continué de s’aggraver depuis la prise de pouvoir par Andry Rajoelina. Ce dernier compte malgré tout sur le soutien de la frange jusqu’à présent la plus active de l’armée pour rester au pouvoir.