dimanche , 5 mai 2024
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Sonavam sous haute surveillance militaire, Port de Toamasina bientôt désengorgé, transport routier réglementé.

Brêves économiques

Entreprise

Sonavam sous haute surveillance militaire

Avec le rétablissement de l’ordre sur toute l’étendue du territoire national, le transport aérien national est en train de reprendre en dépit des difficultés inhérentes à la reprise. Les aéronefs n’ont plus aucun problème de carburant. Les vols des compagnies aériennes qui évoluent dans le ciel de Madagascar redémarrent plus ou moins timidement sauf ceux de la SONAVAM. On apprend en effet que les appareils de cette entreprise appartenant à Xavier Ratsiraka sont interdits de vols et que c’est le ministère de la Défense qui s’occupe de l’affaire. On se souvient que ce sont les aéronefs de cette entreprise qui ont servi aux rebelles de moyens de déplacement et de transport des équipements. On sait aussi que les coups de pouce des ex-dirigeants de la lutte contre les criquets et ceux du chef suprême de l’Armée de l’époque ont beaucoup joué dans l’envol de cette société de transport aérien, au dépend de la société concurrente TAM.

Port de Toamasina

Désengorgé dans environ trois mois

Une entrevue avec le ministre des Transport et de la Météorologie nous apprend qu’il faut environ trois mois pour désengorger le port de Toamasina. Par ailleurs, interrogé sur les éventuels changements de dirigeants de cette entreprise, Olivier Rakotovazaha a indiqué que jusqu’à présent il n’y a pas encore de changement et que c’est en Conseil des ministres que cela se décidera éventuellement. Toujours est-il qu’en tant que ministre, il propose évidemment des noms sans pour autant être le dernier à avoir la parole, qui revient au chef de l’Etat. Pour l’instant, au Port de Toamasina, conclut le ministre, on est en train de résoudre au mieux les problèmes de frais de magasinage et autres relatifs à l’entreposage des marchandises durant ces mois de blocage.

Transport routier

Une agence routière est aujourd’hui indispensable

Le ministre des Transports relève qu’il y a carence dans la structure du transport routier. Carence en ce sens qu’il n’y a aucun autorité qui réglemente les moyens utilisés dans le transport routier. On ne sait pas quel type de véhicules doit et/ou peut exercer tel ou tel service de transport ; quelles sont les règles du jeu en zone urbaine, en suburbaine ou en national ? Bien évidemment, il y a les structures coopératives ou syndicales mais les usagers ne sont pas encore satisfaits. Dès lors, de l’avis du ministre du Transport, il faut mettre en place une structure qui traduira dans le concret le désengagement de l’Etat dans les activités productives. L’autorité routière qui sera mise en place en concertation avec les professionnels du transport routier établira les codes routiers et les chartes suivant les zones d’activités ou l’envergure.

En tout cas, le problème soulevé par la circulation des pousse-pousse dans la capitale, sans considération du code de la route, révèle cette carence mais aussi le manque d’imagination des opérateurs ou du moins la volonté des propriétaires de pousse-pousse de perpétuer l’exploitation de cette pauvre main d’oeuvre facile et désemparée. On sait que la location quotidienne d’un pousse-pousse varie entre 20 000 et 30 000 fmg, soit un peu moins que la location de certaine catégorie de taxi-ville. Or le pousse-pouse ne bénéficie d’aucun entretien ; et encore !