mercredi , 1 mai 2024
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Elles sont deux femmes contre 31 hommes pour concourir à la course à la présidentielle malgache de 2013. Saraha Rabeharisoa a une carrière politique récente, mais elle a démarré de manière fulgurante en fondant un parti écologique. Brigitte Rabemanantsoa a commencé par diriger une commune rurale avant d’intégrer le parlement après avoir créé un parti féminin et féministe. Madagascar est-il prêt à être à nouveau gouverné par une femme ? Elia Ravelomanantsoa avait ouvert la voie en 2006 et s’en est plutôt bien sortie à l’élection présidentielle. En 2013, elles sont deux à être dans la course.

Brigitte et Saraha, la démocratie au féminin

Une écologiste engagée

En 2013, Rabeharisoa Saraha semble la mieux armée pour affronter une trentaine d’adversaires hommes. Le doute est légitime quand on sait que Saraha Georget Rabeharisoa, 43 ans, a fondé son parti durant la transition, en 2009. Dès le départ, l’objectif était de prendre le pouvoir par les urnes. Le parti Vert ou Antoko Maintso Hasin’i Gasikara a sillonné le pays durant ces 4 ans et a pu rassembler 300 000 militants.

La candidature a été préparée depuis 2011, l’année à laquelle devait se terminer la transition. Le travail sur le terrain et l’occupation des médias ont valu aux verts une notoriété précoce. Saraha Rabeharisoa a intégré le Conseil supérieur de la transition en tant que chef de parti. Elle a démissionné de son poste, dénonçant la violation de la feuille de route par le pouvoir.

Sarah Rabeharisoa prône une nouvelle culture politique à mettre en pratique. Elle veut redresser le pays en étant fidèle à une vision et à une gouvernance nouvelle. Le parti vert prône la décentralisation effective avec la possibilité pour les collectivités de gérer leur budget.

Saraha Rabeharisoa a fait ses études en France, décrochant un diplôme de 3ème cycle en Sciences des Organisations. Chef d’entreprise, elle est à la tête d’une société de transit et de consignation maritime. Saraha Georget Rabeharisoa est Présidente du Groupe Ecologique de Madagascar Grema.

Une femme médecin décidée à soigner les maux de son pays

Le slogan du Dr Rabemanantsoa Brigitte Ihantanirina n’a rien d’original avec la métaphore du soigneur et du malade. Aucun remède ne saurait être efficace si le plus grand des maux n’est pas vaincu : l’insécurité. La candidate des femmes qui font de la politique (AMP), en fait une condition nécessaire pour la relance de l’économie et du secteur social. Elle promet une révolution en matière rizicole dans le pays.

A 53 ans, celle qui est aussi connue sous le nom de Brigitte Rasamoelina, a une expérience politique honorable. Elle a été un modèle du genre dans la gestion de la commune rurale d’Ambohimalaza Miray entre 2003 et 2007. Elle a eu comme premier tremplin l’Association des femmes élues maires de Madagascar dont elle devient la présidente en 2004.

Exploitant ce réseau, Dr Brigitte est l’une des fondatrices de l’Ampela Manao Politique en 2009, un parti social-démocrate, féminin et féministe. Sa notoriété qui l’avait précédé lui a permis d’intégrer le Congrès de la Transition dont elle est l’un des vice-présidents. Dr Brigitte Rasamoelina a exercé à l’ile de la Réunion avant de revenir au pays en 1997. Elle a créé une clinique spécialisée dans la chirurgie à Antananarivo.