Caisse de l’Etat : l’impact de la crise interne n’est pas alarmant

Le MFB admet que « la crise politique a eu des effets négatifs sur les recettes fiscales », d’où la priorité de normaliser et d’augmenter les recouvrements fiscaux et douaniers. Les efforts fournis par l’administration commencent à payer.

A fin juin 2009, le taux de réalisation des recettes fiscales et douanières s’élève à 73% des prévisions de la loi des finances initiale. Le MFB se fixe l’objectif  d’améliorer ce taux d’ici la fin de l’année.

« En juin 2009, le recouvrement d’impôts du mois a  atteint 103.4 milliards Ariary, soit un dépassement de 4.2% de la prévision mensuelle de la loi de finances. En terme cumulé, les recettes des impôts s’élèvent à 526.4 milliards Ariary à fin juin, soit 83.9%  des prévisions de la loi des finances ».

La reprise s’avère plus difficile en matière de recettes douanières. La raison en est la morosité économique survenue au lendemain de la crise. Le niveau des importations relatives tant aux produits non pétroliers que pétroliers a fortement baissé. Les réalisations des recettes de douane s’élèvent à 332.5 milliards Ariary à fin juin 2009, soit 61.1% des prévisions de la loi de finances initiale.

La gestion prudente des finances publiques est perceptible par la situation de trésorerie de l’Etat. Le solde du compte courant du Trésor à la Banque centrale, à fin mars 2009, a été de 3.5 milliards Ariary. A fin juin 2009, le compte courant du Trésor a présenté un solde excédentaire de 103.1 milliards Ariary. Cette amélioration s’explique par la régulation des dépenses et des efforts de l’administration en vue d’améliorer les rentrées fiscales.

La bonne santé financière de l’Etat a permis d’éviter de recourir à l’endettement. La recherche de financement par l’émission des Bons du Trésor par adjudication (BTA) a été arrêtée depuis ces 2 derniers mois. L’encours de la dette domestique de l’Etat a diminué par rapport à son niveau du début de l’année 2009.

La Position nette du Trésor vis-à-vis de la Banque centrale a vu une amélioration de 10 milliards d’ariary entre le 1er janvier et le 30 juin 2009. Le ministre Razafimahaleo admet que l’austérité permet certes de préserver l’équilibre budgétaire mais elle réduit considérablement les moyens de l’Etat pour réaliser son programme.