jeudi , 9 mai 2024
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Une réunion technique dirigée par la vice-premier ministre de la HAT chargée de l’Intérieur a été l’officialisation de l’opération cartes nationales d’identité. L’adoption de la technologie de la biométrie devrait enlever la méfiance chez les citoyens et chez les politiciens lors des élections.

Cécile Manorohanta : des cartes d’identité biométriques pour des élections transparentes

La confection de cartes nationale a d’identité biométriques, c’est la nouvelle mission du gouvernement de la HAT pour préparer le passage à la 4ème République. « Les gens réclament des élections fiables et transparentes, a déclaré la Vice-PM Cécile Manorohanta. Ce n’est pas une décision politique mais une décision technique ». La ministre de l’Intérieur déplore que la vérification de l’identité n’est plus fiable à Madagascar. « Quand c’est Rakoto, on doit être sûr que c’est bien Rakoto », a-t-elle lâché.

Les anciennes cartes d’identité qui en sont à leur quatrième version permettent trop facilement l’usurpation d’identité. « On a été trop habitué à faire les choses de manière négligée, on doit changer car certaines personnes ont quatre voire six pièces d’identité, cela crée de la méfiance », explique Cécile Manorohanta. A Mahajanga, l’existence de quelque 30 000 fausses pièces d’identité a été constatée. « Si on veut avoir un Etat stable, il faut faire les choses proprement », insiste la ministre de l’Intérieur.

« La biométrie est une technologie courante, on peut l’utiliser, le coût a déjà baissé mais il y a un coût. Il faut faire un appel d’offre. On pourrait disposer d’un kit dans toutes les communes pour se rapprocher de la population ». La Vice-PM chargée de l’Intérieur  annonce qu’un budget de 5,962 milliards d’ariary est déjà disponible. Elle espère la contribution des autres départements ministériels. La réunion technique a permis de soulever la question des budgets à trouver et des tâches à accomplir, rapporte la ministre.

Pour Cécile Manorohanta, « il est temps de faire les choses dans les normes, on doit se lancer dans l’informatisation ». Le modèle de carte nationale d’identité actuel est de fabrication locale, confectionnée en 2004. Comme le modèle importé en 1999, elle est réputée infalsifiable étant plastifiée dès la remise à son propriétaire. Il était tout de même possible de faire des fausses cartes même si on ne peut pas modifier les vraies. Les premières cartes nationales d’identité avaient deux volets et d’une taille plus importante. Dans les années 1980, la carte à un volet a été adoptée.

Est-ce que l’opération carte d’identité est une initiative unilatérale ? Ce n’est pas la question esquive la VPM. C’est une activité de l’administration, une question technique a-t-elle martelé. Le président de la HAT avait avancé le chiffre de 3,5 millions pour le nombre de malgaches ayant l’âge de la majorité sans posséder une carte nationale d’identité. Ajoutés aux quelque 7 millions d’électeurs enregistrés, il faudra confectionner près de 10 millions de cartes d’identité.

Tout le gouvernement est mobilisé autour de cette opération Carte d’identité nationale. La réunion technique au ministère de l’Intérieur a réuni les ministres de la Nouvelle technologie,  des Finances et du Budget, de l’Aménagement du territoire et une représentante de la présidence de la HAT. « L’Organisation internationale de la francophonie est prête à nous aider à organiser une élection libre et transparente » a affirmé Cécile Manorohanta. Pour la date des scrutins, elle se monter prudente et demande à ce que l’on attende la mise en place du Conseil national électoral indépendant.