Les véhicules sont partis du port fluviale d’Auhafen/Birsfelden (Suisse) le 21 juillet. Après Anvers, ils continueront par voie maritime jusqu’au port de Toamasina (autrefois Tamatave) à l’est de Madagascar. Là, les Chemins de fer Malgaches les prendront en charge pour les remorquer sur 368 km jusqu’à 1454 m d’altitude sur les plateaux de la capitale de Madagascar, Antananarivo.
De la même manière deux compositions (voitures doubles) sont déjà arrivées auparavant à Antananarivo. Avec ce matériel, la capitale malgache pourra disposer d’un métro léger qui circulera sur un premier section de rail existante. Plus tard, un autre segment de voie construit en 1922 doit être équipé avec de nouveaux rails. À la différence de beaucoup d’autres métropoles du Tiers-Monde, Antananarivo dispose d’une voie de tramway la traversant de part en part. Antananarivo éprouve aujourd’hui, malgré la création de nouveaux axes routiers, des embouteillages de plusieurs heures avec des vieilles voitures sans catalyseurs. Une grandes partie de population souffre tous les jours d’une pollution atmosphérique énorme. À cela s’ajoute la grande consommation de charbon de bois (plus de 100’000 tonnes par an) servant principalement à cuir quotidienne le riz. La surface de défrichement de forêt actuelle pour le besoin annuel de la capitale s’élève à 600’000 ha et avec le redoublement de la population en 2023 on doit attendre une destruction des forêts de 1,2 millions ha par an pour les besoins de la capitale. La grande combustion de bois produit beaucoup de gaz à effet de serre comme le long des autoroutes d’Europe. 82 % de l’énergie totale du pays dérive du bois malgré de grandes capacités hydroélectriques non utilisées du pays.
La capacités des usines hydroélectriques est insuffisante à Antananarivo et oblige à utiliser des centrales thermiques fonctionnant au diesel. La hausse du prix du pétrole d’ailleurs fait craindre le pire ces derniers mois pendant lesquels la compagnie d’électricité a dû procéder à de nombreux délestage. A cause du manque d’électricité, les tramways fonctionneront tout d’abord avec des groupes électro-diesel. On discute d’utiliser les vieilles voitures postales pour produire l’électricité pour la traction. Mais cette solution n’est que temporaire, a terme, il faudra construire des centrales.
Madagascar recherche actuellement les fonds pour construire de nouvelles centrales hydro-électriques en remplacement des anciennes centrales thermiques. En effet, faute de finances, il n’est pas possible de réaliser les nouveaux projets. Le centime climatique récemment introduit en Suisse pourrait être utilisé à Madagascar bien plus efficacement qu’en Suisse pour réduire le CO2 global sur toute la planète.
Les organisateurs de ce transport, à savoir l’association suisse « Réseau de Solidarité », sont satisfait du nombre déjà important de donneurs et sponsors qui comptent parmi les plus grandes sociétés suissese. Mais, le transport coûte cher. « Jusqu’ici nous pouvions recevoir la ferraille utile de 17 voies suisses pour nos trains à voies étroites de Madagascar. Malheureusement, les frais de transport pour les transports par bateau sont élevés et nous espérons que des contributions supplémentaires pourront être se réunies bientôt ». .