La polémique n’en finit pas sur la tragédie du 7 février. Des manifestants précipités devant le palais présidentiel ont péri sour les balles ce jour là.
Le débat sur la responsabilité des uns et des autres est interminable. « Ceux qui ont incité les manifestants à investir le palais sont les premiers responsables » explique un officier proche de Marc Ravalomanana. « Le président de l’époque est un assassin, il doit être condamné » rétorquent les partisans de l’actuel président de la Haute Autorité de la Transition.
L’origine des tirs est en outre sujet à caution. Marc Ravalomanana estime que des coups de feu émanaient de la foule pour faire le maximum de victime afin de l’accuser. Il réclame une enquête indépendante. Les partisans de Rajoelina soutiennent que c’est la garde présidentielle qui a sciemment tiré à balles réelles sur la foule.
Le procès du 23 juin pourrait en tous cas déboucher sur une énième condamnation de Marc Ravalomanana, réfugié en Afrique du sud depuis sa chute. Le président déchu est déjà impliqué dans une dizaine de procès. C’est le meilleur moyen pour la HAT de l’éliminer d’une éventuelle course à la présidentielle. C’est également la meilleure façon pour les dirigeants malgaches de dissuader Ravalomanana de revenir à Madagascar.