dimanche , 5 mai 2024
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La campagne électorale, dans le cadre des élections communales du 12 décembre, se réduit pour Antananarivo à un duel inédit entre le candidat du parti au pouvoir, le TIM, Hery Rafalimanana et le candidat indépendant Andry Rajoelina.

Communales à Tanà : le duel se confirme

Malgré une apparition sporadique, au niveau des médias et de temps à autres sur le terrain, des autres candidats en lice, il est, aujourd’hui, sûr que l’élection à la mairie de la capitale se jouera entre les deux candidats qui maîtrisent le mieux la situation. A savoir Hery Rafalimanana du parti présidentiel et Andry Rajoelina, candidat indépendant qui a une dent contre l’actuelle équipe au pouvoir.


Le duel a été confirmé durant le week-end. Alors que Andry Rajoelina a réuni une foule immense sur le terrain vague d’Antsonjombe, au cours d’un show électoral animé par une dizaine d’artistes de renom, Hery Rafalimanana a sillonné les quartiers à grands réservoirs d’électeurs d’Antananarivo, organisant à tour de bras meeting, compétition sportive et prise de contact avec la communauté religieuse Jesôsy Mamonjy. Si le but de Andry Rajoelina est de soigner davantage son image et de démontrer ses capacités de mobilisation, Hery Rafalimananana veut, lui, s’assurer de la capitale sympathie des électeurs issus des quartiers populaires d’Antananarivo.


Pour la première fois, depuis son arrivée au pouvoir, en 2002, le TIM doit faire face dans la capitale à un candidat de poids. Hery Rafalimanana et Andry Rajoelina disposent tous deux de moyens financiers et matériels conséquents pour faire face au scrutin du 12 décembre. Un groupe d’opposants et d’hommes d’affaires hostiles en particulier au président Marc Ravalomanana ont trouvé ainsi une aubaine dans la candidature du jeune Andry Rajoelina. L’enjeu est donc de taille. D’autant que le TIM ne tient pas à perdre les élections dans la capitale qui a été son traditionnel fief.


En terme d’organisation et de structure de base, étant déjà aguerri aux élections qui se sont succédé, le TIM dispose naturellement d’un certain avantage dans les quartiers qui comptent le plus grand nombre d’électeurs dans la capitale. Mais Andry Rajoelina a séduit quoiqu’il en soit tous ceux qui étaient en colère contre le parti au pouvoir et une frange importante de la jeunesse d’Antananarivo. Ce qui renforce davantage le suspense, à Antananarivo, c’est l’inexistence d’un sondage crédible.