samedi , 27 avril 2024
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Suite aux doutes et la suspicion d’un jugement à carcatère politique prononcé contre Marc Ravalomanana, le premier ministre de la transition justifie la démarche de son gouvernement qui poursuit au tribunal de première instance un président de la République.

Condamnation de Ravalomanana : Monja Roindefo se justifie

Ce n’est pas une première car une jurisprudence existe déjà. C’est en ces termes que le chef du gouvernement de transition justifie le procès express de ce qui est devenu une affaire suite à la propagande de la HAT pour renverser le président Ravalomanana : l’achat d’un avion présidentiel. Monja Roindefo évoque les cas Tantely Andrianarivo et Didier Ratsiraka en 2002.

Après la ministre de la Justice, c’est donc au tour du premier ministre de la HAT de prononcer une condamnation à l’encontre du président Ravalomanana. Pour Monja Roindefo, faire juger le président Ravalomanana par la cour correctionnelle d’un tribunal de première instance est d’une logique évidente : la haute cour de justice n’est pas encore mise en place.

Ce ne serait pas la première fois que Monja Roindefo s’en mêle les pinceaux sur des questions juridiques. En tout cas, il apporte lui-même un jugement à l’affaire en évoquant un cas flagrant. « Il faut qu’il soit président de la République pour pouvoir faire l’achat d’un avion présidentiel et il faut qu’il ne le soit plus pour être jugé ! », tente-t-il d’expliquer.

Le vrai procès de Marc Ravalomanana a eu lieu à la primature à Mahazoarivo quand les membres du gouvernement Roindefo ont été appelés à présenter des « grands dossiers » pouvant incriminer le président élu. Tout ce qui s’est passé au tribunal a pris tout le monde en dépourvu, même les avocats des accusés.

Depuis sa création sur la place du 13 mai et la mise en place d’un gouvernement insurrectionnel, la HAT a pris l’habitude de jongler avec les textes légaux, essayant de donner un aspect légal à ce qui ne l’est pas au départ. Après la remise en cause de la Haute Cour Constitutionnelle, la compétence et l’indépendance du tribunal de première instance doivent aussi être défendues par les autorités de la transition.