vendredi , 3 mai 2024
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La campagne électorale, en vue du second tour de l'élection présidentielle, bat son plein. Le candidat de l’opposition, Jean Louis Robinson, issu du parti Avana et soutenu par la mouvance de l’ancien président, Marc Ravalomanana, a toujours réitéré à l’occasion de ses meetings qu’il ne va pas admettre une manipulation des voix.

Crainte de fraude électorale dans le camp de l’opposition

La crainte d’une fraude électorale est réelle chez les opposants. Car le premier tour de l’élection présidentielle avait été émaillé par diverses anomalies dont certaines avaient été reconnues et sanctionnées par la Cour Electorale Spéciale. C’est ainsi, par exemple, que plus de 5000 voix obtenues par Hery Rajaonarimampianina, le candidat soutenu par l’actuel président de la Transition, Andry Rajoelina, avaient été annulées par les juges électoraux.

Toutefois, d’autres violations du code électoral avaient été notées par des observateurs des élections et des candidats mais les requêtes y afférentes n’ont pas été prises en compte. Dans certaines circonscriptions, le nombre des votants avait excédé le nombre des inscrits, pour ne cite que la Commune rurale de Tsivory, dans le Sud-Est de Madagascar où le nombre des inscrits est de 4139, alors qu’il y avait 8692 votants d’après les chiffres établis par la Commission électorale. Ce n’est qu’un cas parmi tant d’autres. Et c’est ce genre de manipulation des chiffres qui permettent de gonfler les voix obtenues par certains candidats.

C’est le constat des nombreuses anomalies, lors du premier tour, qui pousse l’opposition à agir dès maintenant. L’ancien président, Marc Ravalomanana lui-même est monté au créneau et a interpellé la Commission électorale nationale et la Cour Electorale Spéciale lors d’une intervention téléphonique à l’occasion d’un meeting de ses partisans au Magro Behoririka.