mardi , 21 mai 2024
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Les Etats-Unis regrettent que la médiation menée par le Groupe international de contact n’ait pas abouti. Le Département d’Etat aux affaires étrangères espère toujours une issue politique et consensuelle à la crise malgache.

Crise malgache : neutralité et toujours l’optimisme pour le département d’Etat américain

La voix de l’Amérique a été de nouveau entendue concernant la crise malgache, ce n’est plus celle de l’ambassadeur Niels Marquardt mais bien celle du Département d’Etat. « Les Etats-Unis regrettent la suspension du processus de médiation mené par l’Union Africaine et les Nations Unies à Madagascar ».

Le gouvernement américain encourage les mouvances politiques malgaches à s’entendre sur les éléments constituant un gouvernement de consensus pour la transition. « Nous réaffirmons notre impartialité et ne soutiendrons aucune solution unilatérale par une faction politique quelconque », réitère le communiqué du département d’Etat, estimant que « de telles mesures ne permettraient pas de parvenir à aucune solution durable basée sur des élections crédibles et impartiales ».

La pause observée par la médiation internationale n’est pas considérée que la situation soit irréversible. Les Etats-Unis sont toujours persuadés qu’un processus de consensus politique aboutissant à des élections dans les plus brefs délais constitue la seule voie pour sortir de cette crise.

Ni Andry Rajoelina, ni Marc Ravalomanana n’est épargné, le premier pour avoir renversé illégalement un président élu et le second pour son projet de reprendre le pouvoir. « Nous condamnons les actes anticonstitutionnels qui se trouvent à l’origine de la situation actuelle, et rejetons catégoriquement le recours à la force pour tenter de résoudre cette crise », note le Département d’Etat américain. 

Le gouvernement américain félicite l’équipe de médiation pour les efforts qu’elle a fournis sans relâche dans le but de faire avancer le processus de résolution de la crise politique à Madagascar. « Nous continuons à exhorter toutes les parties à revenir rapidement à la table des négociations », lit-on dans le communiqué du département des Affaires étrangères. 

Les Etats-Unis continuent à donner un avis sur la crise malgache après avoir été l’un des premiers pays à prendre une sanction contre Madagascar suite au changement de gouvernement de manière inconstitutionnelle. L’ambassadeur Marquardt a observé une retraite depuis qu’il a été vertement critiqué par les autorités de la transition, l’invitant même à quitter le pays. 

Niels Marquardt a été très concerné par la crise malgache puisqu’il a été l’une des dernières personnes à s’entretenir avec Marc Ravalomanana avant que ce dernier ne quitte le pays. Selon des sources diplomatiques, les Etats-Unis étaient prêts à aider le président à organiser un référendum pour déterminer s’il avait toujours la confiance du peuple.

L’ambassadeur américain aurait déconseillé au président malgache de confier le pouvoir à un directoire militaire, prédisant que cela ne fera qu’empirer le problème. Depuis la journée du 17 mars où il a été témoin du coup de force des militaires du CAPSAT à Antanimena, Niels Marquardt a eu raison, jusqu’à maintenant.