mercredi , 1 mai 2024
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C’est la course à la médiation. La société civile voudrait trouver une solution à la crise politique malgache, avant l’arrivée des médiateurs internationaux à Antananarivo.

Crise politique : La société civile met en place un comité de médiation

L’idée d’une solution à la crise politique « entre Malgaches » fait son chemin. Dans ce sens, les associations membres de la société civile qui ont récemment réuni des représentants des quatre mouvances politiques signataires des accords de Maputo viennent de mettre en place un comité de médiation.

La société civile est en train d’engager une course contre la montre. L’objectif est en effet de « devancer », pour l’honneur, les médiateurs internationaux qui ont déjà programmé une réunion d’urgence à Antananarivo, le 6 octobre. 

Au cours des dernières semaines, en effet, des hommes politiques et des membres de la société civile n’ont pas arrêté de réclamer une solution « malgache «  à la crise, notamment après l’échec de la deuxième rencontre de Maputo entre Andry Rajoelina, Marc Ravalomanana, Didier Ratsiraka et Albert Zafy. 

Une solution « malgache », beaucoup en ont parlé depuis le début de la crise en janvier 2009. Diverses tentatives de médiation ont été mises en œuvre. Les acteurs se limitaient à l’époque à Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina. Le premier échec de la médiation du Conseil œcuménique des églises chrétiennes de Madagascar (FFKM) et de la communauté internationale a débouché sur le coup d’Etat de mi-mars et l’exil forcé de Marc Ravalomanana. 

Cette fois-ci, c’est l’échec du second Sommet de Maputo qui a poussé la société civile à s’engager dans la voie de la médiation. Après un échec au niveau international, l’ambition nationale a été secouée.

L’objectif du comité de médiation de la société civile est d’organiser une autre rencontre « au Sommet » entre les quatre chefs de file de mouvances politiques. Mais à Madagascar. Pour y parvenir, il lui faut le soutien de l’armée. Une lettre a été à cet effet adressé aux chefs hiérarchiques concernés. Sans le soutien de l’armée, le retour à Madagascar de Marc Ravalomanana et de Didier Ratsiraka pourrait en effet être à haut risque. 

Le comité mis en place par la société civile compte sept membres issus d’associations différentes. La société civile, étant parmi les groupements qui ont solennellement adhéré aux accords de Maputo, signés le 9 août dernier, compte ainsi jouer un rôle important dans la résolution de la crise politique à Madagascar.