Croisade diplomatique sur fond de contestations internes

Les trois quotidiens de l’île, Madagascar Tribune, L’Express de Madagascar et Midi Madagasikara, sont unanimes pour affirmer que la confiance politique est retrouvée entre la France et Madagascar. Il s’agit maintenant de  » passer à l’étape suivante « , qui est le côté économique, rapporte l’Express qui souligne que l’une des préoccupations principales du Président de la République est de  » remplacer l’assistanat par un véritable partenariat « .

Tirant une première conclusion de ce déplacement du chef de l’Etat, le quatrième quotidien, La Gazette de Madagascar avance que « M. Ravalomanana comprendra désormais l’impossibilité de tourner le dos à Paris « . Cependant, poursuit La Gazette,  » l’heure est venue de trouver d’autres partenaires  » et que le temps est également venu pour  » que la diplomatie malgache cesse de tourner en rond « .

A Madagascar, l’actualité politique a repris pleinement ses droits. Accentuée sûrement par la visite de Marc Ravalomanana en France, les revendications, voire les menaces, n’ont jamais été aussi nombreuses que ces dernières deux semaines précédant ce déplacement. Comme si, à travers le Chef de l’Etat, tout le monde voulait se faire entendre de l’Elysée.  » C’est de bonne guerre « , commente un observateur qui à l’instar du Président national du syndicat des enseignants chercheurs, interviewé par Midi Madagasikara, constate que  » l’opposition prend de l’ampleur  » et qu’il est nécessaire d’organiser une  » grande rencontre, une réconciliation nationale « . Avis largement partagé par le général retraité Ramakavelo qui penche pour une  » concertation avec l’opposition  » dans La Gazette de la grande Ile.

Enfin, aux pratiques politiques courantes, Madagascar Tribune ne cache pas un certain mépris en critiquant les  » petits secrets, les compromis et compromissions pudiquement tus au peuple  » et  » qui se font jour au fil des déclarations de nos politiciens aux abois « .  » C’est clair, tranche Tribune, pour un siège, nos politiciens ne reculent devant rien (…) quitte à vendre leurs âmes au diable « .