dimanche , 5 mai 2024
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Alors que la date ne fait toujours pas l'unanimité au sein de la classe dirigeante, les législatives anticipées suscitent un certain débat au niveau de la classe politique.

Débat sur les législatives anticipées

La classe politique malgache, face à l’évolution de la situation, ouvre un débat concernant les législatives anticipées. Et les idées, d’une façon générale, divergent pour l’instant.

L’opportunité de la tenue d’élections anticipées est quelquefois même remise en question. Ce qui n’empêche, malgré cela, le pouvoir, dirigé par Marc Ravalomanana, de se pencher sur la question.

Au sein même des partis politiques proches du nouveau président, Marc Ravalomanana, les avis divergent quelque peu. Une source proche de la présidence prévoit la tenue d’élections législatives anticipées, en vue de dégager une nouvelle majorité parlementaire, avant fin 2002. Une idée, nonobstant la volonté de résoudre la question dans le plus bref délai, loin de faire l’unanimité au sein des partis politiques pro- Ravalomanana.

Le parti RPSD, par la voix de son président national, Marson Evariste, a émis son souhait de voir, avant la tenue des législatives anticipées, la constitution malgache remplacée, et le code électoral rénové. Une proposition à laquelle semblent adhérer la majorité des formations politiques proches de Ravalomanana. Personne ne veut, en clair, garder la formule actuelle de la troisième République de Madagascar, après que l’ancien président, Didier Ratsiraka, en 1998, ait apporté d’importantes modifications à la constitution malgache.

S’agissant du code électoral, il ne suscite guère, au vu des réactions de l’ensemble de la classe politique, une véritable confiance.

D’autres partis politiques, ni plus ni moins, sans pour autant l’avouer ouvertement, souhaitent que la Grande Ile, avec Marc Ravalomanana, entre dans la quatrième République. Ce qui implique naturellement une nouvelle constitution. Et une nouvelle ère. La troisième République, que l’on divise en deux phases, la première sous le mandat écourté d’Albert Zafy, et la seconde marquée par le retour de l’amiral Ratsiraka, étant considérée comme un demi-échec. Mais, pour l’heure le nouveau pouvoir préfère ne pas dévoiler son jeu.