mercredi , 1 mai 2024
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Soupçonnés d’être des mercenaires, voire des assassins, trois ressortissants turcs ont été arrêtés et actuellement enquêtés. D’autres ressortissants étrangers sont également dans le collimateur des autorités de Transition.

Début de la chasse aux « mercenaires »

Depuis plusieurs semaines, la Haute Autorité de la Transition qui a pris le pouvoir après le coup d’Etat de mi-mars dernier n’arrête pas d’évoquer la possibilité d’intervention de mercenaires à Madagascar pour soutenir le retour au pouvoir de Marc Ravalomanana. Trois ressortissants turcs ont été ainsi arrêtés par les forces de l’ordre. 

Quelques temps après leur interpellation, les trois hommes ont été déférés au parquet du Tribunal d’Anosy, dans le centre de la capitale. Ils ont été par ailleurs enquêtés par la Commission nationale mixte d’enquête (CNME). 

Les ressortissants turcs seraient, selon des membres des forces de l’ordre, soupçonnés de préparer un attentat contre le jeune président du régime putschiste, Andry Rajoelina. Des leaders légalistes qui soutiennent Marc Ravalomanana parlent de paranoïa. Mais la Haute Autorité de la Transition est persuadée que le président en exil ne restera pas les bras croisés, même après le refus de la SADC d’envoyer dans l’immédiat des militaires pour restaurer la légalité dans le pays. 

Actuellement, d’autres ressortissants étrangers sont encore dans la ligne de mire de la Justice et des militaires qui soutiennent la HAT. Des proches collaborateurs de Andry Rajoelina sont en effet persuadés que Marc Ravalomanana n’a pas entièrement écarté l’idée de revenir au pouvoir par la force. D’autant qu’il en a été écarté par le même procédé. 

Ce n’est pas la première fois que des ressortissants étrangers ont été soupçonnés de la sorte d’être de mèche avec le président en exil. 

Pour faire face à d’éventuel débarquement d’une armée qui va soutenir Marc Ravalomanana, la HAT a multiplié les gestes à l’égard des militaires malgaches. Des assises et une cérémonie de réconciliation ont été organisées et, tout récemment, une prime a été promise par le régime putschiste.