samedi , 4 mai 2024
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Devant la promesse de l'ancien dictateur malgache, Didier Ratsiraka, de revenir au pays, les nouvelles autorités préconisent la méfiance, mère de sûreté.

Défiance, l’amiral menace de revenir

Les opérations militaires de pacification doivent, malgré les propos des polémistes, se poursuivre. C’est le ministre de la défense, le général Jules Mamizara, qui, compte tenu de certaines réticences sur les actions militaires du nouveau gouvernement, a ainsi dévoilé les intentions du nouveau pouvoir.

Plusieurs armes de guerre sont encore en circulation, notamment dans les régions où les miliciens partisans de l’ancien président, l’amiral Ratsiraka, avaient sévi. Et des rebelles toujours en fuite. D’où la défiance du ministère de la défense qui, en raison des menaces potentielles, multiplie les arrestations et perquisitions. « L’amiral menace encore de revenir » rappelle, à la lumière des déclarations de l’ancien dictateur à l’étranger, le ministre Jules Mamizara.

Dans cette optique, à Toamasina (Est), le domicile de Pierrot Rajaonarivelo, le Secrétaire national du parti AREMA, le parti fondé par Didier Ratsiraka, a été perquisitionné. Pas de soupçon malgré tout, les forces de l’ordre n’y trouvaient qu’un fusil de chasse. A part les nombreuses « traces » qui marquent la fidélité de Rajaonarivelo à l’ancien chef d’Etat, Didier Ratsiraka, notamment les affiches de propagande utilisées lors de la dernière campagne présidentielle.

Un renfort d’une centaine d’hommes, au cours des derniers jours, a été en outre acheminé vers la ville de Toamasina, pour rétablir définitivement la paix.

Le gouverneur Lahady Samuël, principal artisan du barrage sur la route nationale N° 2, est actuellement hospitalisé à Antananarivo. Le barrage visait, rappelons, au moment fort de la crise politique malgache, l’asphyxie économique des hauts plateaux dont Marc Ravalomanana est originaire. L’ancien gouverneur de Fianarantsoa, Emilson, a été également appréhendé à Toamasina après plusieurs mois de pérégrination.

Le Premier ministre, Jacques Sylla, lui, a tenu à insister sur le fait que, où qu’ils se trouvent, ceux qui ont commis des crimes contre la nation doivent être traduits en Justice.