samedi , 4 mai 2024
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La place du Magro était une nouvelle fois noire de monde le 13 mai. La commémoration des événements du 13 mai 1972 s’est déroulée sans encombre sous le signe de l’espoir d’un retour de Marc Ravalomanana au pouvoir.

Des milliers de légalistes ne perdent pas l’espoir d’un retour à l’ordre constitutionnel

Interdits de manifestation sur la place du 13 mai, dans le centre de l’avenue de l’Indépendance de la capitale, les légalistes ont commémoré le jour mémorable du 13 mai 1972 sur la place privée du Magro. L’ambiance sur place rappelle les moments forts de 2002, marqué par un mouvement populaire qui a permis de revendiquer la victoire électorale de Marc Ravalomanana, face à un certain Didier Ratsiraka qui avait eu beaucoup de mal à accepter le verdict des urnes.

Le 13 mai 1972, moment historique qui a vu la répression du mouvement estudiantin par les Forces Républicaines de Sécurité de la Première République, est devenu un temps de référence pour toutes les manifestations de rue dans la capitale. C’est sur la place où avaient lieu les répressions que les mouvements de revendication et de contestation d’un régime commencent généralement. Pour cette raison, le gouvernement de Transition de Andry Rajoelina a jugé bon d’interdire par tous les moyens l’accès des partisans de Marc Ravalomanana à cette place symbolique.

Sans vouloir forcer le destin, et pour éviter les répressions violentes auxquelles les auteurs du coup d’Etat de mi-mars se sont habitués, les légalistes se sont repliés sur la place du Magro. L’affluence était énorme malgré tout. Le leitmotiv est le même. A savoir le retour au pouvoir de Marc Ravalomanana, président réélu par la majorité de la population en 2006. Pour le moment, Andry Rajoelina et son équipe feignent d’ignorer les cris des légalistes. Soutenue par une frange de l’armée qui n’hésite pas à recourir à la force, l’équipe de la Haute Autorité de Transition s’affiche intraitable. Malgré ce bras de fer politique, l’espoir d’une sortie de crise à l’amiable est de nouveau palpable dans les deux camps, à l’annonce de la reprise des négociations sous l’égide du Groupe de Contact pour Madagascar et la communauté internationale, à compter du 19 mai.