vendredi , 17 mai 2024
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Le gouvernement de Transition a nommé huit nouveaux chefs de région en remplacement de ceux nommés par Marc Ravalomanana. Certains sont pourtant déjà contestés.

Des nouveaux chefs de région contestés

La situation politique est toujours incertaine sur l’ensemble du territoire de Madagascar. Huit nouveaux chefs de région ont été récemment nommés par le gouvernement de Transition, mais certains d’entre eux ont été déjà contestés. Dans les prochains jours, selon le Premier ministre Monja Roindefo, quatorze autres nouveaux chefs de région seront également nommés, Madagascar totalisant 22 régions sur l’ensemble du territoire.

Parmi ceux qui ont été déjà contestés on peut citer Vorisoa Hajaniaiana, chef de région du Bongolava, ou encore Paul Razanakolona pour la région du Vakinankaratra. Les partisans de Marc Ravalomanana cherchent même les moyens d’empêcher la prise de fonction de ces nouveaux chefs de région.

En premier signe de contestation, le véhicule du nouveau chef de région a été récemment intercepté par les manifestants légalistes qui continuent de revendiquer le retour au pouvoir de Marc Ravalomanana au pouvoir. Des barricades ont été en effet depuis quelques jours mises en place par les manifestants à différents endroits de la ville d’Antsirabe, la capitale de la région du Vakinankaratra.

Le nouveau  chef de région n’est toutefois pas l’unique personnalité contestée à Antsirabe, la deuxième ville de Madagascar. Le nouveau chef de la circonscription scolaire nommé par le gouvernement de Transition, ainsi que le directeur régional de la santé avaient également beaucoup de mal à prendre leur fonction. Les manifestants sont allés jusqu’à interdire leur accès à leur bureau respectif. S’agissant de la circonscription scolaire d’Antsirabe, il a fallu l’intervention des forces de l’ordre pour permettre au nouveau responsable d’occuper son bureau.

La ville d’Antsirabe s’est particulièrement mobilisée au cours des derniers jours pour soutenir Marc Ravalomanana. La contestation des nouveaux responsables désignés par le gouvernement de Transition est pour les légalistes une forme de soutien au retour à la légalité et à l’ordre constitutionnel après le coup d’Etat du 17 mars dernier qui a permis à Andry Rajoelina d’accéder au pouvoir.