Doute sur le véritable décollage économique

Les Nouvelles écrit : « Le vendredi 7 janvier 2005, le président Marc Ravalomanana, avait annoncé que l’année 2005 serait celle du « take off » de Madagascar. En cette occasion, trois grandes priorités ont été fixées : le développement du monde rural, la transformation sur place de la production et le marché international. Certes, le monde rural a enregistré bien des changements sensibles. Mais cela est à mettre à l’actif d’une nette amélioration des prix des produits agricoles, en particulier celui du paddy, conséquemment à la crise du riz sur les marchés qui s’est déclenchée en 2004. Quoique les effets soient appréciés différemment au niveau de chaque ménage rural, on ne peut toutefois pas contester que, d’une manière ou d’une autre, chacun en a profité?En ce qui concerne la seconde priorité, c’est-à-dire, la transformation sur place de la production, on ne peut pas nier l’évidence : rien de concret n’a été fait dans ce sens. Or, bien d’opportunités sont offertes dans ce domaine. Et ce serait la solution idéale pour beaucoup de filières. Les filières « fruits et légumes » en seraient parmi les plus grands bénéficiaires. La filière litchi, par exemple, ne souffrirait plus d’une surproduction obligeant les producteurs à brader leurs produits, comme dans d’autres filières. Tout le surplus qui n’est pas exporté pourrait être transformé sur place, avec, bien évidemment, l’assurance d’une stabilité des prix pour le plus grand avantage des producteurs. Quant à la dernière priorité qui est le marché international, nos entreprises continuent tant bien que mal à subir la concurrence des produits importés. Les exportations ont enregistré une baisse de 17,3 % ».