dimanche , 28 avril 2024
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Négociateur dans la délégation de la mouvance Albert Zafy, l’ancien premier ministre Emmanuel Rakotovahiny déplore l’absence d’Etat actuellement dans le pays. Il a appelé à mettre fin à la transition dirigée par les TGV.

Emmanuel Rakotovahiny : « il n’y a pas d’Etat à Madagascar »

« Il faut mettre fin à la transition des TGV » ! Emmanuel Rakotovahiny justifie sa position par la souffrance que la population est en train de subir au fur et à mesure que la crise politique s’enlise. « Il n’y a pas d’Etat à Madagascar », fustige-t-il, ne reconnaissant pas le régime imposé par Andry Rajoelina suite à un long processus de coup d’Etat.

La mouvance Zafy conteste l’autorité de ceux qui ont pris le pouvoir de force le 17 mars 2009. « Rajoelina a mené la population d’Antananarivo, il a été aidé par les militaires », rappelle Emmanuel Rakotovahiny qui doute de la légalité du régime de transition. Il déplore donc la manière des TGV dans leur entreprise qui ressemblent plus à un coup d’Etat qu’à un mouvement populaire.

L’expérience au sein des Hery Velona de 1991 plaide pour Emmanuel Rakotovahiny dans l’art de la transition après un mouvement de lutte populaire. L’absence de convention est de base légale de l’actuelle HAT est plus que contestée. Même les trois ordonnances servant d’argument pour Andry Rajoelina qui essaie de convaincre les pays africains n’arrivent pas à sauver les apparences.

Emmanuel Rakotovahiny jubile même puisque son parti est de nouveau au premier plan. « On avait dit que Zafy Albert et sa mouvance font partie du passé mais on est toujours là », dit-il. A la tête de l’opposition durant la présidence de Marc Ravalomanana, le CRN dirigé par le professeur a été décrié pour son inefficacité. « Il y a des jeunes qui sont téméraires, mais nous sommes courageux », nuance Emmanuel Rakotovahiny.