dimanche , 28 avril 2024
enfrit
La majorité des détenus qui croupissent dans les prisons malgaches sont des prévenus, en attente d'être jugés.

En attente de jugement

L’information faisait froid dans le dos. Les prisons malgaches, déjà surpeuplées, sont remplies par des individus qui n’ont pas encore été condamnés, mais en attente de jugement. Selon Midi « sur les 22.000 prisonniers que comptent les 99 établissements pénitenciers du pays, 63% sont des prévenus ». Et c’est encore sidérant de voir sur la chaîne de télévision nationale TVM un reportage sur les conditions carcérales de la maison de détention d’Antanimora, dans la capitale. Un détenu est interviewé. Cela fait 16 ans qu’il est incarcéré. Mais l’homme n’a pas encore été jugé. Un autre, qui affirme avoir 30 ans, détenu depuis qu’il a 15 ans, est également en attente de jugement. Ces conditions plus que lamentables ont conduit l’Aumônerie catholique des prisons (ACP) à mener une vaste campagne de sensibilisation. Midi écrit : « Les droits liés à l’incarcération sont au centre de la grande campagne de sensibilisation menée, depuis samedi dernier par l’ACP. Il s’agit particulièrement, pour l’Aumônerie Catholique des Prisons, de mettre fin progressivement à l’exclusion sociale des ex-détenus. Sur la base de plusieurs mois de campagne de communication, l’ACP envisage donc « d’enlever de l’opinion publique » le préjugé selon lequel : un ex-détenu est un « coupable à éviter et à rejeter avec sa famille ». Cette exclusion sociale serait, d’ailleurs, à l’origine de la récidive ».