dimanche , 5 mai 2024
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Le chef de la mouvance Ravalomanana a réaffirmé la disponibilité de sa délégation à continuer le dialogue pour une issue consensuelle à la crise politique affirmant avoir déjà fait preuve de concession. Selon Fetison Andrianirina, les deux protagonistes du départ ont la responsabilité de trouver la solution.

Fetison Andrianirina : « c’est à Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana de trouver la solution »

Pour la mouvance Ravalomanana, la transition ne peut se faire sans un accord consensuel et inclusif. « Cela implique la participation du président Ravalomanana aux préparatifs des élections », avance Fetison Andrianirina. D’après le chef de délégation, celui qui a été contraint de quitter le pouvoir et celui qui l’a renversé restent les premiers protagonistes de la crise. « Il est juste que Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana se mettent à chercher la solution », dit-il.

Sur le principe, « nous n’acceptons pas un pouvoir qui a été pris par la rue ou par l’armée », clame Fetison Andrianirina. Il affirme que la mouvance Ravalomanana a déjà fait des concessions. « Nous avons accepté de discuter et de partager le pouvoir », dit-il, se défendant de jouer le rôle de celui qui bloque la situation. Il souligne l’importance du Groupe international de contact, estimant que les médiateurs sont des émissaires de grandes institutions qui décident à leur place. 

« Ce n’est pas nous qui demandons une intervention militaire mais c’est la vision de la communauté internationale d’une option pour rétablir l’ordre constitutionnel à Madagascar », affirme le chef de délégation de la mouvance Ravalomanana. Pour Fetison Andrianirina, la négociation reste prioritaire avant d’évoquer une option militaire. « La sortie de crise ne sera pas l’affaire d’une seule entité », a-t-il réitéré, affirmant que les légalistes sont disposés à continuer le dialogue. 

Fetison Andrianirina est revenu sur la « persécution » dont fait l’objet les partisans du président Ravalomanana. « Ce n’est pas une solution, dit-il. Si certains ont pris le pouvoir qui était dans la main de Marc Ravalomanana, c’était pour dénoncer ce qu’ils pensent être une dictature, aujourd’hui, l’arbitraire est encore plus grave ».

Le chef de la mouvance Ravalomanana met en garde les autorités de la transition à propos des méthodes qui n’ont rien à voir avec l’Etat de droit. « Le non respect des procédures légales va pousser les gens à demander le retour de la légalité », croit-il. Selon Fetison Andrianirina, la pression des légalistes va « obliger le président Ravalomanana à revenir au pays par tous les moyens ».