jeudi , 2 mai 2024
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Le conflit qui mine la gendarmerie a été en apparence résolu. Du moins pour un certain temps. Le Premier ministre s'y est impliqué fortement. La solution trouvée, qui risque de ne pas être durable, a été le statu quo. La démission du général Zafera de la Force d'Intervention de la gendarmerie nationale (FIGN) a été rejetée. Et le commandant en chef de la gendarmerie, le général Bruno Razafindrakoto, est maintenu à son poste.

FIGN: Une résolution au forceps

C’est le retour à la case de départ. Une réunion des chefs de la gendarmerie avec le Premier ministre Camille Vital a permis d’aplanir plus ou moins les différends, ou plutôt de faire taire les ambitions. Les éléments de la FIGN ont exigé le départ du général Razafindrakoto, commandant en chef, mais c’est leur propre commandant qui a remis son tablier, « pour donner le bon exemple », affirme-t-il, et en réponse à une « menace de guerre » de la part du ministre des forces armées.

Le fond du problème n’est donc pas résolu, mais les chefs militaires ont a priori trouvé les moyens de faire baisser la tension. Les hommes de troupe n’ont pas dit leur dernier mot. Quelques temps avant la réunion des chefs de la gendarmerie avec le Premier ministre, ils ont enjoint tous leur camarade en mission en dehors de la caserne de rejoindre le camp.

Mercredi, quand tout semblait revenir au calme, le Premier ministre Camille Vital, accompagné du ministre des forces armées, Noël Rakotonandrasana, et du Secrétaire d’Etat chargé de la gendarmerie, le général Ravelomanana, s’est rendu au camp de la FIGN. Une occasion pour le chef du gouvernement de vilipender la presse malgache, accusée d’avoir envénimé la situation.