dimanche , 5 mai 2024
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Depuis des années, les maires de Madagascar attendent la concrétisation du Fonds de développement local (FDL) destiné aux communes de la Grande Ile. Sans argent conséquent, il est futile en effet de parler de développement à partir de la base. Les apports du FDL seront d'une importance capitale pour les 1546 communes de Madagascar.

Fonds de développement local: De l’argent pour les communes

C’est a priori du sérieux. Enfin. Le Fonds de développement local (FDL) sera sans doute, pour les maires malgaches, bientôt à portée de mains. Cela permettra aux maires des quelque 1546 communes de l’île de disposer au moins de $35.000, moyennent la présentation de projets de développement, pour avancer. «Il vous faudra toutefois un vrai Plan de développement communal» a affirmé Marc Ravalomanana après avoir annoncé la disponibilité ultérieure du Fonds.

Au cours d’une cérémonie d’ouverture d’une session de formation des 1546 maires du pays, au palais d’Etat de Iavoloha, le président malgache a, une nouvelle fois, reconnu la faiblesse des moyens dont disposent effectivement les maires pour pouvoir donner un coup de fouet au développement socio-économique de leur circonscription respective. Théoriquement, les communes de Madagascar bénéficient annuellement d’une subvention de 6 millions Ariary chacune, ou un peu plus en fonction du nombre de leur population. Cela s’avère trop modique pour la concrétisation des projets de développement.

Dorénavant, quatre critères seront pris en considération pour déterminer le Fonds à allouer à une commune: le nombre de sa population, sa superficie, son degré d’enclavement et son taux de pauvreté. Toutes les communes à même de présenter des projets crédibles devraient recevoir ainsi au moins $35.000 au titre du FDL. Le montant maximal n’est cependant pas encore fixé pour le moment. Les communes pourront éventuellement, en fonction de leur capacité, bénéficier du FDL tous les ans.

«On pourra toujours parler de décentralisation, mais sans argent les communes ne pourront jamais se développer» a réitéré Marc Ravalomanana. Les maires malgaches piaffent d’impatience depuis des années. Considérés comme étant l’un des piliers du développement à partir de la base, ils sont depuis des décennies les parents pauvres de l’administration. Le processus de mise en place du Fonds de développement local a été entamé depuis quelques années. Mais l’argent tarde à arriver au niveau des communes. Lesquelles doivent se contenter de portions congrues pour fonctionner et afin de promouvoir le développement local. La mise en place du FDL a été concrétisée grâce au concours des partenaires financiers traditionnels de Madagascar, pour ne citer que la Banque Mondiale et l’Union Européenne.