samedi , 11 mai 2024
enfrit
A l'occasion de la récente fête nationale, le président malgache a accordé une remise de peine à des condamnés. Ils seront quelque millier à bénéficier de la clémence du chef de l'Etat.

Grâce présidentielle

Les chiffres sont plus ou moins connus actuellement bien que le ministère de la Justice continue à voir au cas par cas la situation des prisonniers de Madagascar. La grâce présidentielle accordée dans le cadre de la célébration de la fête nationale est déjà en phase d’application. Des prisonniers verront leur peine réduite sans pour autant bénéficier d’une liberté immédiate. Des détenus de la crise politique de 2002 en sont concernés. L’Express a indiqué :  » Des prisonniers liés aux événements de 2002 font partie des bénéficiaires de la grâce présidentielle à l’occasion de la fête de l’Indépendance. Lahady Samuel, ancien gouverneur de Toamasina, le lieutenant-colonel Variera Richard, le capitaine Ramiandrisoa Etsena ou encore l’ancien député Ratoabolamanana Merci ont, entre autres, vu leur peine réduit d’un an ou de six mois. A l’heure actuelle, rien qu’à la maison centrale d’Antanimora, ils sont au nombre de cinq à profiter du décret présidentiel. Ces prisonniers sont, entre autres, reconnus coupables d’atteinte à la sûreté de l’Etat ou encore d’association de malfaiteurs. Les détenus pour destruction d’ouvrages publics sont par contre exclus de la mesure. Mais la liste n’est pas encore close, loin s’en faut. Les autorités pénitentiaires doivent encore « étudier cas par cas » les dossiers « 
Selon Midi « Le nombre de ceux qui ont bénéficié de la remise de peine accordée par le Président de la République s’élève à 4395 actuellement »
Une manne pour le Sud
La région Sud de Madagascar s’attend au décaissement d’une subvention destinée à certaines communes de la part de la Commission de l’Union Européenne. La sélection est toutefois sévère. L’octroi de la subvention s’inscrit dans le cadre du programme ACORDS. Selon Les Nouvelles  » Entre le 2 juillet et le 2 août, l’Union Européenne décidera, sur dossiers d’appel à subventions, lesquelles des 668 communes rurales du Sud, bénéficieront chacune d’une aide non remboursable de 100.000 euros, soit 250 millions d’ariary (ou 1,250 milliard fmg). Cette perspective liée au lancement, en septembre, d’un nouveau volet du programme Acords met les responsables des villages concernés en effervescence et dans les affres d’une erreur dans la présentation de leurs demandes « . Le journal estime que  » jamais une telle manne financière ne sera abattue sur le Sud déshérité pour assurer son développement de proximité « .
Extradition
La Gazette
parle d’une  » extradition  » du tristement célèbre Mamod Taky en France. Cette personnalité d’origine pakistanaise et apparemment  » sans nationalité  » comme le mentionne l’agence Matera est impliquée notamment dans une affaire de meurtre faisant cinq victimes à Antananarivo, en 2001. Selon La Gazette  » Cette extradition de Mamod Taky a pu être entreprise en vertu du mandat d’arrêt international délivré par Brigitte Lagière, vice-présidente, chargée de l’instruction, au tribunal de Grande instance de Sainte Denis de la Réunion. Et l’arrêté d’expulsion conséquent a été signé, le 10 juin dernier, par la ministre Lala Henriette Ratsiharovala. Placé provisoirement en détention préventive dans une prison de la banlieue parisienne, Mamod Taky sera de nouveau transféré, sous six jours, à Saint Denis de la Réunion, comme le dispose le code de procédure pénale français. Bref, d’ici le 4 juillet, ce karana trouble sera jeté dans un cachot réunionnais pour y attendre sa traduction devant la justice française « .