HAT: La crainte d’un retour à la table des négociations

Certains d’entre eux ont déjà compris qu’il faut revenir à la table des négociations, car on ne peut pas rester indéfiniment dans le contexte de blocage et de dialogue de sourd actuel. Gilbert Raharizatovo, ministre de la culture, est persuadé qu’il est temps de revenir à la table des négociations. Et il le dit publiquement. Ce qui n’est pas du goût des partisans radicaux de la Haute Autorité de la Transition. Les médias pro-Rajoelina ont reproché à Gilbert Raharizatovo de se désolidariser de son équipe, et d’avoir pris l’initiative de se prononcer sur un sujet qui ne devrait pourtant pas diviser les membres du gouvernement.

D’une certaine manière, la Haute Autorité de la Transition n’a plus le choix. S’il refuse de négocier avec les autres entités politiques, il sera impossible de trouver une solution durable à la crise politique. Ce sera en effet difficile d’écarter les mouvances politiques signatatires des accords de Maputo, sans risque de diverses formes de contestation.

Au sein de la HAT, ils sont, à l’instar de Raharizatovo, de plus en plus nombreux à juger nécessaire de dialoguer avec les autres parties impliquées dans la crise.

Ainsi, des membres de la HAT ont instamment sollicité, en catimini, l’Union Africaine d’organiser une rencontre nationale pour trouver une issue à la crise. Une façon d’accepter l’implication de toutes les sensibilités politiques dans la recherche de solution. Toutes les tentatives unilatérales de la HAT ayant échoué, Andry Rajoelina aurait émis l’idée de ne plus prendre des initiatives importantes. D’une certaine manière, il compte sur d’autres organisations pour résoudre le problème. Avant qu’il ne soit trop tard.