vendredi , 17 mai 2024
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Soupçonné d’être complice des partisans de Marc Ravalomanana, le directeur de la sécurité de la Haute Cour Constitutionnelle, Ralitera Andrianandraina, a été arrêté par des militaires proches de Andry Rajoelina.

Haute Cour Constitutionnelle : le Directeur de Sécurité arrêté

Le porte- parole du parti TIM, Raharinaivo Andrianantoandro s’est affiché quelque peu sidéré par l’arrestation de Ralitera Andrianandraina, Directeur de la sécurité depuis 2002 au niveau de la Haute Cour Constitutionnelle (HCC). Le député Raharinaivo a qualifié d’arbitraire l’initiative des militaires issus de la cellule d’arrestation de la désormais fameuse Commission nationale mixte d’enquête (CNME) mise en place par les autorités de Transition à Madagascar.
A un moment où il s’attendait le moins, le directeur de la sécurité de la HCC a été arrêté en compagnie de trois autres collaborateurs au siège de l’institution à Ambohidahy. Après quelques échanges de tirs, qui n’ont pas fait de victimes, Ralitera a été embarqué dans une voiture tout terrain par des militaires armés, conduits par le commandant Charles Andrianasoavina et le commandant Lilyson René, qui figuraient déjà parmi les premiers mutins qui ont conduit à la prise de pouvoir par Andry Rajoelina en mi-mars. 

Ralitera Andrianandraina est par ailleurs le mari de Ihanta Randriamandranto, principale animatrice du mouvement des partisans de Marc Ravalomanana et membre influent du parti Teza. Le rapprochement a été donc vite fait pour les militaires proches de Rajoelina. 

Des armes à feu ont été en outre saisies au siège de la HCC et exposées à la presse après l’arrestation du directeur de la sécurité. Les partisans de Marc Ravalomanana estiment toutefois qu’il est tout à fait logique que des militaires qui assurent la garde d’une institution officielle disposent ainsi d’armes à feu.
D’autres partisans de Marc Ravalomanana font par ailleurs le rapprochement entre une récente décision de la HCC qui reconnaît l’inconstitutionnalité de la mise en place de la Haute Autorité de Transition et les interventions des militaires proches de Andry Rajoelina au siège de l’Institution. « Ce serait un acte d’intimidation à l’endroit des membres de la Haute Cour » estime un sympathisant du TIM.