dimanche , 5 mai 2024
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Les autorités de la transition ont trouvé leur perle, qui n’est pas rare, pour diriger l’équipe nationale malgache de football. Le technicien français Jean-Paul Rabier a été sélectionné pour diriger les Bareas dans la quête d’une qualification à une grande compétition internationale. Doté d’un palmarès modeste que ce soit en tant que joueur ou entraîneur, l’homme est un globe-trotter qui va travailler là où il ya du… travail.

Jean-Paul Rabier, nouveau sélectionneur des Bareas : le haut niveau ?

Après le passage à Madagascar du président de la Fédération internationale de football, Joseph Blatter, le jeune Andry Rajoelina affiche son ambition de faire le nécessaire pour avoir une équipe nationale compétitive. La recherche d’un sélectionneur étranger a été la première étape, une mission confiée au ministre des Sports, Virapin Ramamonjisoa. C’est désormais chose faite. Jean-Paul Rabier est présenté au président de la HAT. « Je m’aperçois que le président Rajoelina a de grandes ambitions pour le sport et pour le football à Madagascar », s’enthousiasme-t-il. Le technicien français constate l’engagement des autorités malgaches à développer le ballon rond. « C’est encourageant », conclut-il.

Le nouveau sélectionneur des Bareas a un contrat de 20 mois pour métamorphoser le football malgache. La mission principale de Jean-Paul Rabier est la qualification de Madagascar à la prochaine coupe d’Afrique des nations de football. Le technicien français aujourd’hui âgé de 55 ans a déjà connu cette aventure avec l’équipe nationale de Burkina Faso qu’il a dirigée entre 2002 et 2004. Lors de la CAN 2004, les Etalons ont eu un parcours décevant. Après un nul encourageant contre le Sénégal, les protégés de Jean-Paul Rabier se sont inclinés devant le Mali et le Kenya, éliminer au premier tour. Pour Madagascar, l’essentiel sera de participer en 2012.

La fédération malgache du football, dirigée par le président réélu Ahmad, compte aussi sur la qualité de technicien de Jean-Paul Rabier. Pour disposer d’une équipe nationale compétitive, le projet s’étend sur les clubs. Le sélectionneur s’attèlera à la formation des entraîneurs nationaux afin d’élever le niveau du championnat. Il sera aussi impliqué dans un programme de détection de jeunes talents. Une mission à court terme donc mais avec la mise en place d’une nouvelle fondation pour l’avenir du football.

Jean-Paul Rabier est un travailleur expatrié par excellence. Dans une interview sur le site de l’Union nationale des entraîneurs et cadres techniques du football, il déclare que « l’expatriation est intéressante en termes d’enrichissement culturel et demeure une issue pour certains entraîneurs qui ne retrouvent pas d’emploi sur le territoire français ». Après une première partie de carrière d’entraîneur, douze ans passés dans des clubs moyens ne faisant pas partie de l’élite, il n’a pas hésité à s’expatrier suite à la fin de son contrat avec Anger, en 2002. Une décision que le technicien avoue ne pas regretter puisqu’il a connu une expérience intéressante avec les Etalons de Burkina Faso et une ambiance de folie dans le stade de MC Alger Algérie durant une demi-saison.

Sans palmarès, Jean-Paul Radier a failli connaître un moment de gloire avec le club Al Khor Qatar qu’il a mené en finale de la coupe en 2007. Son aventure japonaise avec le modeste club FC Ryūkyū l’a encore éloignée des lumières. En 2010, il y a eu ce petit pays sur le plan footballistique à la recherche d’un entraîneur de haut niveau. L’élu est Jean-Paul Rabier. Un modeste technicien qui n’est pas du genre à refuser un boulot. La carrière de joueur de cet ancien international espoir n’est pas plus brillante. Il a passé six ans au Stade Rennais et a terminé sa carrière avec le RC Lens. L’expérience malgache rallongera assurément son CV, à défaut de l’embellir.