jeudi , 2 mai 2024
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C’est un conseil des ministres « informel » qui s’est déroulé à Iavoloha, jeudi 26 novembre 2009. Le président de la transition, Andry Rajoelina, a dirigé une réunion avec ses ministres, ceux du gouvernement Roindefo II pour se pencher sur les grandes lignes de la loi des finances 2010. Le ministre des Finances et du Budget évoque le caractère urgent de l’élaboration de cette loi.

La loi des Finances débattue en conseil des ministres du « gouvernement Rajoelina »

Le temps presse alors que le gouvernement de transition dirigé par Eugène Mangalaza tarde à se constituer. C’est le motif trouvé par le gouvernement Rajoelina – sans son premier ministre Monja Roindefo – pour franchir le pas et élaborer la loi des Finances 2010. Le ministre des Finances et du Budget a souligné l’importance de finir à temps le projet de loi des finances avec la volonté du président Rajoelina de la finaliser au plus tôt. « On est pressé par le temps, il faut le faire connaître avant la fin de l’année, sinon, l’Etat ne sera plus en mesure de faire rentrer de l’argent ni de payer ses dépenses régulières », explique Hery Rajaonarimampianina.

Il ne reste plus beaucoup de temps pour faire les choses dans les règles. « C’est une logue procédure qui nécessite du temps, c’est pourquoi il faut aller vite », martèle le ministre des Finances et du Budget. Pour Hery Rajaonarimampianina, l’enjeu dépasse la lutte politique du moment concernant le partage des sièges dans le gouvernement de consensus. Il affirme se limiter à des questions techniques. « Si jamais, il n’y a pas de loi de finance, c’est le peuple qui va en payer le prix et non pas les politiciens, dit-il. Il faut que nous prenions nos responsabilités, peu importe quel gouvernement va appliquer cette loi, qui sera le ministre des Finances ».

« On n’est en train de l’élaborer, on a déjà rencontré le secteur privé, la semaine proche, on va rencontrer les ministères pour évoquer les grandes lignes », rapporte le ministre Rajaonarimampianina. Il rappelle que le budget de l’Etat prendra en compte l’organisation des élections. « Comme on est encore dans la crise, il faut continuer la politique d’austérité, la sécurisation des recettes et redémarrer la croissance économique ». En 2009, il n’y a pas eu d’aides budgétaires, les financements des projets ont considérablement diminué, concède le ministre. L’administration a pu fonctionner grâce à la limitation des dépenses, poursuit-il.   

Le ministre du Budget prend comme de l’argent comptant le retour des bailleurs de fonds pour apporter leurs aides budgétaires et les financements des projets. « Ce qui a été attendu en 2009 est espéré pour 2010, cela représente une enveloppe de 1200 milliards d’ariary ». Si toutes les institutions du pays sont mises en place, c’est le Congrès de la transition et le Conseil supérieur de la transition qui vont voter la loi. « Il faut leur donner le temps d’examiner la loi en passant d’abord par la commission finance », explique Hery Rajaonarimampianina. Si le temps n’est pas suffisant, « il y a une autre voie qui est l’ordonnance ». La loi des finances sera alors ratifiée plus tard quand les chambres de la transition seront en place.