lundi , 29 avril 2024
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Sans être officialisé encore, le projet de Sommet des quatre chefs de mouvance politique malgache à Addis-Abeba est remis en cause par la mouvance Rajoelina qui désire se venger du boycott de la rencontre de Genève par Marc Ravalomanana.

La mouvance Andry Rajoelina remet en cause le projet de sommet d’Addis-Abeba

Les membres de la mouvance Andry Rajoelina se relaient depuis quelques jours pour fustiger le président déchu Marc Ravalomanana qui avait décidé de ne pas participer au sommet des quatre chefs de mouvance programmé à Genève le 17 octobre.

« La Suisse est un pays neutre » affirme Désiré Ramakavelo, membre de la Haute Autorité de la Transition. Une manière pour lui de dénoncer le boycott de Ravalomanana. « Ce n’est pas à Marc Ravalomanana d’imposer le calendrier des rencontres» soutient pour sa part Alain Ramaroson qui estime que la Transition doit continuer sans l’ancien président s’il ne veut pas participer aux pourparlers.

En effet, lors d’une conférence de presse par téléphone, Marc Ravalomanana a révélé que le sommet entre les quatre chefs de mouvance politique est programmé du 3 au 5 novembre à Addis-Abeba. 

Pour le moment, rien n’a été officialisé. Mais les collaborateurs du président de la HAT, Andry Rajoelina, montent déjà au créneau. Alain Ramaroson préconise une nouvelle rencontre à Genève et met la pression sur Andry Rajoelina pour que ce dernier refuse d’assister à un sommet programmé dans une autre ville à la demande de Ravalomanana.

Le président évincé a effectivement soutenu que la rencontre entre les chefs politiques devrait avoir lieu sur le continent africain. Juste après l’annulation de la rencontre de Genève, trois villes africaines ont été proposées pour accueillir le sommet entre Marc Ravalomanana, Andry Rajoelina, Didier Ratsiraka et Albert Zafy. On parlait de Luanda, d’Addis-Abeba ou de Nairobi. 

Après le refus de Marc Ravalomanana de se rendre à Genève, l’on pourrait ainsi assister au refus de Andry Rajoelina d’aller à Addis-Abeba. 

Ce sommet entre les quatre signataires des accords de Maputo sera en tous cas le dernier, à en croire un membre du Groupe international de contact. Théoriquement, la rencontre devrait être mise à profit pour un accord sur les postes-clé de la Transition, à savoir le président, le vice-président et le Premier ministre.  

La mouvance Marc Ravalomanana refuse en effet les initiatives de la réunion des médiateurs à Antananarivo, le 6 octobre, et qui prévoient de maintenir Andry Rajoelina à la présidence de la Transition «consensuelle » et « inclusive» comme stipulé dans l’accord politique de Maputo et dans la Charte de la Transition.